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author | RochDLY <roch.delannay@gmail.com> | 2024-01-12 18:00:39 +0100 |
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+ - quel delta entre l'objet tranformé et l'objet publié ? + - effacement des traces intimes + - cas d'étude : + - le Pressoir (écriture et transformation) : livre sur le forum + - analyse des scripts, qu'est-ce qui disparait ? + - Pandoc, le couteau-suisse de l'édition +- Partie 5 : La relecture par les pairs et les solutions d'Open Peer Review + - La relecture par les pairs est aussi un ajout dans cette intimité qui se + crée. + - histoire du peer review + - open peer review + - request for comments + - hypothesis + - cas d'étude : Livre Marta et Nicolas +- Partie 6 : Mémoires et archives des publications savantes + - la publication = faire mémoire + - les archives numériques et leur traitement + - la nature des archives (hardwares / softwares / formats) + - définir le document numérique (pédauque etc) + - les publications savantes = faire mémoire (peut-être le mettre à cet + endroit ?) + - recollection et traitement des traces disséminées sur le web/internet + - cas d'étude : + - livre sur l'oeuvre de Louise + - comment éditer des textes dont on a perdu les traces d'écriture + initiales ? + - moissonner un dépot de textes (analyser les écritures réalisées par + les outils à l'intérieur des textes) : se focaliser sur un diffuseur ? + une revue ? + +## Résumés courts des parties + +- Partie 1 : + +Cette première partie est centrée sur la définition de l'intime et sur la +mobilisation de cette notion dans le cas spécifique de l'intimité du chercheur. +Plutôt que de se focaliser sur une acception courante et contemporaine de +l'intime qui, depuis la seconde moitié du 20^e^ siècle, est relié à +l'érotisation du corps, principalement par le fait de la réappropriation de ce +terme par les grands médias (Montemont), nous retraçons son histoire dont les +plus anciennes traces remontent à l'Antiquité. +Que l'intimité soit héritée de l'empire grec ou du christiannisme, nous nous +appuierons sur l'histoire de ce concept pour nous aider à penser ce que peut +être l'intimité du chercheur dans l'espace numérique. + +- Partie 2 : + +L'intimité du chercheur prend la forme d'un parcours tout au long duquel +s'agrègent différentes entités, qu'elles soient de nature humaine ou numérique. +Ce sont elles qui contribuent à façonner les textes qui, mis bout à bout, +produisent l'intimité du chercheur. +Afin de contextualiser l'écosystème de cette trajectoire, nous reviendrons dans +cette deuxième partie sur l'histoire des productions savantes et sur les +transitions entre les différents medium qui les ont supportés jusqu'à ceux de +l'espace numérique. +Nous mobiliserons la théorie des médias en nous appuyant sur les différents +courants depuis McLuhan comme prisme de lecture de cette histoire des médias. +Enfin, nous détaillerons la composition d'une chaîne éditoriale classique +d'une revue numérique en 2023 en nous basant sur le modèle déployé par le +diffuseur OpenEdition. + +- Partie 3 : + +En suivant les pensées de l'éditorialisation et de l'énonciation éditoriale, +l'écriture numérique n'est plus le seul produit d'une fonction auctoriale, mais +d'un ensemble de fonctions éditoriales dont la fonction auctoriale fait partie. +Cet ensemble comprend à la fois des interventions humaines mais aussi des +interventions réalisées par la machine que l'on peut inclure dans ce que l'on +appelle une chaîne éditoriale. +Selon ce dispositif, et puisque notre hypothèse positionne l'intime en tant que +produit de l'écriture, nous pouvons nous demander si l'ensemble des fonctions +éditoriales ne participeraient-elles pas à produire l'intimité du +chercheur et à transformer ainsi l'intimité en intimité collective / commune ? +Pour apporter des premiers éléments de réponse, cette troisième partie sera +dédiée aux interactions entre le texte et les acteurs qui participent à son +écriture. + +- Partie 4 : + +Le texte, une fois rédigé, n'est pas publiable en l'état. +L'action suivante à l'écriture consiste à transformer et adapter le contenu +textuel à l'objet que l'on souhaite rendre public, tout en respectant un certain +nombre de régles éditoriales selon le type d'objet à produire et des politiques +éditoriales en vigueur dans les maisons d'édition ou les revues savantes. +Cette transformation, que l'on peut associer à des changements de formats, +procède à des modifications du texte original pour qu'il soit adapté à l'objet +désiré. +Ce faisant, la transformation réécrit intégralement le document pour en générer +un nouveau qui n'est plus le document source, au détriment d'une partie de +l'écriture initiale qui doit disparaitre et ne sera, ce faisant, jamais publiée. +De plus, à l'instant de la publication, on peut également observer une nouvelle +modification puisque le texte n'est jamais présenté sous son apparence brute +mais se voit dotée d'une surcouche graphique supplémentaire. +Dans cette quatrième partie, nous démontrerons qu'en effacant des traces de +l'écriture du document source et en y adossant une surcouche graphique, ces +transformations suppriment et cachent une partie de cette intimité que +l'écriture a produite. +Nous nous appuierons sur des cas concrets de transformations réalisées par +plusieurs logiciels avec Pandoc et Le Pressoir. + +- Partie 5 : + +Lors des parties 3 et 4, nous avons observés les écritures numériques réalisées +par la machine. Toutefois, comme nous l'avons vu dans la partie deux, la chaine +de publication en sciences comporte une autre étape que dans une chaine plus +traditionnelle : la relecture par les pairs. Celle-ci est à l'origine de +nombreuses modifications dans le texte... + +- Partie 6 : + +Enfin, la sixième et dernière partie sera consacrée aux dimensions mémorielles +des publications savantes, à ce que ces mémoires décrivent et aux différences +qu'il peut y avoir entre le texte dans l'espace de la chaîne éditoriale et le +texte accessible aux publics. +Les procédures d'archivage et/ou de pérennisation des ressources numériques ne +sont pas complètement fiables, du fait de plusieurs paramètres tel que +l'obsolescence, en conséquence de quoi il n'est pas rare de trouver des archives +incomplètes voire corrompus. +Alors qu'elles font office d'indice et de trace de publication antérieure, ces +mémoires représentent-elles fidèlement les objets qui ont été publiés ? Quels +écarts existent-ils entre ces deux artefacts ? + +- Conclusion : + +Le parcours d'un texte, d'une recherche, d'un chercheur dans l'espace numérique +crée à chaque jalon de son écriture de nouveaux écarts entre une action +auctariale et l'objet qui fait mémoire. +Cette thèse sur l'observation de la manifestation de l'intimité du chercheur +montre que ces différentes étapes d'écriture du texte participent ainsi à +construire l'intimité. +L'intimité du chercheur peut alors être considérée comme un produit de +l'écriture, non pas sous la forme d'un individu (auteur), mais sous la forme +d'une trajectoire matérialisée par les différents medium et médiations +mobilisées tout au long du processus d'écriture. diff --git a/src/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.md b/src/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.md new file mode 100644 index 0000000..387865b --- /dev/null +++ b/src/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.md @@ -0,0 +1,281 @@ +--- +title: "L'écriture numérique est collective" +date: 2024-01-12 +--- + +Résumé : En suivant les pensées de l'éditorialisation et de l'énonciation +éditoriale, l'écriture numérique n'est plus le seul produit d'une fonction +auctoriale, mais d'un ensemble de fonctions éditoriales dont la fonction +auctoriale fait partie. +Cet ensemble comprend à la fois des interventions humaines mais aussi des +interventions réalisées par la machine, à travers une série de choix +technologiques particuliers, que l'on peut englober sous le terme de chaîne +éditoriale. +Selon ce dispositif, et puisque notre hypothèse positionne l'intime en tant que +produit de l'écriture, nous pouvons nous demander si l'ensemble des fonctions +éditoriales ne participeraient-elles pas à produire l'intimité du chercheur et à +transformer ainsi l'intimité en intimité collective ? + +[Note : il s'agit certainement de la problématique de toute la thèse, dans cette +partie on peut se focaliser uniquement sur l'apport de la machine dans cette +intimité (et les autres parties sur peer review entre autre et les mémoires)] + +Parmi toutes les fonctions éditoriales que l'on pourrait énumérer, nous allons +nous concentrer sur la fonction écriture dans et de l'environnement de saisi du +texte. +Cet environnement peut être découpé en deux parties : les logiciels et les +matériels. +En fonction de la configuration choisie pour écrire, un auteur peut écrire d'une +certaine manière et pas d'une autre. +Pour montrer les particularités d'un environnement, une étude sur l'environnement +d'écriture avec l'éditeur de texte sémantique Stylo + +## L'écriture numérique + +### La controverse sur l'écriture + +Définir l'écriture tient généralement de l'anthropologie ou des lettres, la +controverse à ce sujet est très large. +Christin en dresse la cartographie en distingant deux tendances principales : +l'écriture selon les traces ou selon les signes. Dans un cas comme dans l'autre, +ce qui défini finalement l'écriture est l'inscription dans la matière. + +### Les particularités de l'écriture numérique +Crozat Bachimont Petit Bouchardon Kembellec Merzeau Vitali-Rosati Kittler + +- calculabilité +- la frappe sur le clavier est désacouplée de l'acte d'inscrire (si l'acte +d'inscrire défini l'écriture, c'est la machine qui écrit et pas l'auteur, mais +qu'écrit-elle ?) + +### Détail du processus d'écriture +#### Fonctionnement du hardware + +De la machine en local (clavier, souris, écran, carte mère, RAM, alimentation, +microprocesseur, etc.) + +Aux machines distantes (Serveurs, fibre optique, ADSL ... Histoire de l'Internet +physique) +#### Fonctionnement du software (les différentes piles) + +Bios, OS, Logiciels, réseaux (protocoles HTTP, TCP/IP, IMAP, POP, REST, +GrapHQL), communication entre les différentes couches et fonctionnement de +l'inscription dans le disque dur (HDD et SSD). +## L'architexte écrit dans le texte +### Définir l'architexte +Sans l'intervention du logiciel comme médiateur entre l'être humain et le +support d'inscription de l'écriture numérique il ne serait pas possible pour +l'auteur d'écrire dans cet environnement. +Si l'on considère l'écriture comme le geste d'inscrire une trace ou un signe +dans un support, alors l'écriture numérique n'est plus un fait humain mais un +acte réalisé par l'ordinateur lui-même. + +L'interaction entre un humain et une machine consiste en une série +d'instructions que donne l'utilisateur à la machine qui, ensuite, les +exécute. +Le mécanisme sous-jacent à ce que l'on considère communément comme l'écriture +numérique (frapper une touche du clavier et voir la lettre s'afficher à l'écran) +s'avère plus complexe. +Le moment de la frappe n'est plus le moment où le symbole est inscrit dans le +disque dur, mais est le moment où une instruction est donnée à l'ordinateur qui +ensuite se charge d'inscrire la lettre correspondante sur le disque dur (sous +forme binaire). +Si l'on se trouve dans le cas de figure de la saisie d'un texte dans un éditeur +de texte, l'instruction suivante, selon les logiciels et les actions souhaitées, +consiste à afficher la lettre qui a été encodée à l'écran. + +Pour réaliser ces actions, Yves Jeanneret et Emmanuël Souchier partent de ce +constat qu'il n'est pas possible d'écrire un texte sans qu'un autre texte soit +déjà présent pour réaliser cette action. +Ce texte particulier qui pré-existe toute activité numérique est nommé +_architexte_ (refs x, x, 2019). + +L'architexte a d'abord été employé en littératures par Gérard Genette (ref) et +désigne ...XXX. + +En 2019, dans l'ouvrage intitulé _Le numérique comme écriture_, Gustavo +Gomez-Mejia, Étienne Candel et Emmanuël Souchier résument la notion d'architexte +comme : + +> Initialement défini comme une « écriture d’écriture » puis comme un +« dispositif d’écriture écrit », l’architexte s’avère être un point de passage +obligé pour toute activité numérique. Il n’y a effectivement pas d’écriture à +l’écran sans un architexte qui la rend possible, l’accompagne et la formate. +Pour la première fois de son histoire, l’homme a donc recours à des +« dispositifs d’écriture écrits » spécifiques pour pouvoir pratiquer une +activité d’écriture (E. Souchier, 1998, 2013). Or, précisément en ce qu’ils sont +« eux-mêmes écrits », les architextes « sont des textes lisibles et +interprétables. Porteurs et prescripteurs d’une écriture à venir, ils anticipent +de ce fait une figure de l’auteur » (É. Candel, G. Gomez Mejia, 2013) et +relèvent donc de « l’énonciation éditoriale » (E. Souchier, 1998). + +Globalement, l'architexte incarne le cadre dans lequel les agents peuvent +écrire. +Ce cadre est régit par des règles qui définissent comment l'on peut écrire mais +surtout comment les signes à inscrire doivent être formatés. +Une emphase en italique saisie dans le logiciel Microsoft Word ne sera pas +encodée de la même façon que dans le logiciel InDesign. + +[ajouter les deux exemples d'encodage] + +C'est en ce sens que l'architexte est le « porteur et [le] prescripteur d'une +écriture à venir » car il dépasse le statut d'interface neutre à l'écran et +devient l'agent qui balise, au sens littéral, le texte. + +Néanmoins, cette définition de l'architexte le positionne comme un agent passif +qui ne dépasse pas le statut de cadre de l'écriture. +Or, n'est-ce pas l'architexte lui-même qui interprète l'instruction donnée et +l'applique, c'est-à-dire l'écrit, dans le texte ? + +Si l'on reprend l'exemple précédent, lorsque l'on donne pour instruction +d'appliquer une emphase en italique à une chaîne de caractère, c'est bien +le logiciel (une des couches de l'architexte) qui inscrit l'emphase selon le +format qui lui est prédéfini. + +Néanmoins, cette écriture réalisée par l'architexte n'est pas rendu visible à +l'écran. +L'affichage de l'écriture à l'écran respecte des conventions de lecture propres +à une culture, elles n'est que rarement affichée dans sa forme la plus verbeuse +(complète) + +Dépassement de Goody + +Assujetissement à l'architexte et aux formats + + +### Définir le format +Le terme format est avant tout un terme technique, il délimite les +caractéristiques d’un objet. Ces caractéristiques sont formulées par un certain +nombres de données, d’instructions, ou de règles. L’objectif est de disposer +d’un consensus pour dialoguer autour d’un objet ou de faire communiquer des +processus qui traîtent ou qui produisent des formats. + +Le format est une contrainte technique dans des environnements qui peuvent être +très divers : formats d’objets physiques comme le papier, formats informatiques +que nous connaissons par l’extension des fichiers sur nos ordinateurs, ou +formats littéraires concernant l’agencement des mots et des phrases. +Nous nous concentrons ici sur les contraintes techniques et informatiques. +En fonction des nécessités d’un système d’exploitation, d’un programme +informatique ou d’une plateforme en ligne, il faudra utiliser tel ou tel format. +Un format qui n’est pas standard (ces caractéristiques doivent être décrites), +qui n’est pas ouvert (il est possible de comprendre comment le format +fonctionne) ou qui nécessite un environnement très spécifique pour être lu ou +transformé va générer beaucoup d’obstacles pour son utilisation. + +La contrainte du format est liée à d’autres contraintes comme la compatibilité +(quel format peut être lu par quel programme ou logiciel ?), l’interopérabilité +(est-ce que le format peut être utilisé de la même façon quel que soit +l’environnement ?), la dépendance (de quoi un système a-t-il besoin pour traiter +le format) et au libre/open-source (est-ce que le format peut être lu, modifié, +partagé ?). + +Si le but du format est de constituer une série d’informations compréhensibles, +utilisables et communicables, il reste une contrainte forte pour les chaînes de +publication. Que ce soit en tant que format d’entrée, format pivot ou format de +sortie, il déterminera le fonctionnement de la chaîne. + +Enfin, le choix d’un format se fait en fonction de deux paramètres essentiels : + +- le temps : est-ce que le format va devenir obsolète et ne sera plus reconnu +par le ou les programmes de la forge ? +- la communauté : y a-t-il d’autres personnes en mesure de comprendre le format +et d’apporter de l’aide (cas d’usage, solutions techniques, etc.) ? + +### Ce que l'architexte inscrit dans le support +Selon les formats d'écriture, et lorsqu'on sort du paradigme WYSIWYG pour celui +du WYSIWYM, on s'émancipe de la surcouche graphique pour entrer directement dans +la couche de la structuration des contenus. + +_What You See Is What You Get_, ou WYSIWYG, est l'acronyme généralement employé +pour désigner les outils qui adoptent une surcouche graphique pour mettre en +page le contenu directement, au risque de ne pas structurer de la façon +souhaitée. +Le paradigme opposé, _What You See Is What You Mean_, + +Arrivé à ce niveau, l'agent humain ne dépend plus d'un logiciel particulier pour +saisir son texte mais peut faire le choix de l'environnement dans lequel il veut +travailler puisque le texte saisi l'est dans un format brut ce qui, a priori, +est réalisable dans tous les environnements de saisi. + +Écrire en texte brut signifie également ouvrir les possibilités de structuration +du texte même : ce n'est plus Microsoft Word ou LibreOffice qui décident de +quelle manière sont structurées les informations mais le choix d'un format ou +d'une saveur particulière d'un format. + +L'encodage d'un texte en XML illustre bien ce propos. +XML pour eXtensible Markup Language; est également un métalangage de balisage et +de modélisation du texte. +Plus souple que le HTML dont les balises sont figées, XML permet à chaque +utilisateur de créer son propre système hiérarchique arborescent par +l’élaboration de balises personnalisées. +Postérieur d’une décennie au HTML, la publication des recommandations de la +première version (1.0) du métalangage XML voit le jour en 1998. + +La description rigoureuse permise grâce à cette technologie en fait un outil +utilisé à plusieurs fins notamment l’élaboration d’éditions critiques de +certains textes, qu’ils soient anciens ou nativement numériques ou encore la +description formelle de jeux de données (jusqu’à la création de bases de +données). +XML peut être associé à un autre langage, le XSL (eXtensible Stylesheet +Language), qui décrit comment doit être transformé le XML. + +XML est un langage supporté par les navigateurs web et est facilement +transformable en HTML et compatible avec le CSS. + +Que l'on soit sous système d'exploitation Linux, MacOS ou Windows, le XML peut +être saisi et lu dans tous les éditeurs de texte. +De plus, le XML a cette particularité de ne pas imposer de règles particulières +en dehors de la façon de structurer des informations avec des balises ouvrantes +et fermantes. +Chacun est en capacité de créer ses propres règles de structuration des contenus +en XML en créant un schéma (ensemble de régles qui déterminent les agencements +des différentes balises entre elles) qui correspond aux besoins de l'écriture. + +Par exemple, lors de l'édition d'un article scientifique, comment pouvons-nous +définir un auteur ? +Si l'on écrit la chaîne de caractère "René Dupont" en bas du texte, nous +pouvons par convention de lecture deviner que "René" est le prénom de l'auteur +et "Dupont" son nom. +Or, pour l'ordinateur, cette chaîne de caractère n'est rien d'autre qu'une série +de caractères qui n'a aucune valeur sémantique. + +Si l'on saisit cette même chaîne de caractères en XML, on peut commencer par y +ajouter une balise `<auteur>René Dupont</auteur>` pour signifier explicitement +qu'il s'agit de l'auteur du texte. + +Toutefois, il est possible de préciser encore plus cette notion d'auteur, en y +ajoutant par exemple des balises `<prénom>` et `<nom>`. +La description de ce qu'est un auteur, pour l'écriture de cet article, devient +formelle et explicite. +Cependant, pour l'écriture savante, est-ce qu'un auteur est seulement un nom et +un prénom ? +En fonction des contextes de publication, il est possible qu'un autre agent, la +revue, définisse également l'auteur avec d'autres informations telles que +l'affiliation académique, une adresse courriel et un identifiant unique comme +l'ORCID. +L'auteur René Dupont prendrait alors la forme suivante : + +```XML +<auteur> + <nom>Dupont</nom> + <prenom>René</prenom> + <courriel>rene.dupont@parisuniversite.fr</courriel> + <affiliation>Université de Paris</affiliation> + <ORCID>XXXXXXX</ORCID> +</auteur> +``` + +Certains formats, comme nous venons de l'observer avec le XML, permettent de +choisir ce que l'architexte va écrire dans le texte. + + +## Cas d'étude : Stylo +### Qu'est-ce que Stylo ? +#### Grandes lignes sur Stylo +#### Stylo à la CRCEN et à Huma-Num +#### Les briques logicielles +### Les formats pivots de Stylo en détail +#### La sérialisation des métadonnées en YAML +#### L'écriture en Markdown +#### La saisie des références bibliographiques en BibTeX +### Ce que Stylo permet ou non de faire |