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authorRochDLY <roch.delannay@gmail.com>2024-01-12 18:00:39 +0100
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+---
+title: Index caché
+---
+
+- [01-L'écriture numérique est
+collective](/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html)
+- [00-Brouillon du plan de la thèse](/posts/2024-01-12-brouillon-plan-de-these.html)
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@@ -15,6 +15,9 @@ resume : |
_Pensées d'un doctorant_ est le carnet où je publie des écrits liés à la recherche que je mène sur l'intimité du chercheur. Je m'appelle Roch Delannay et je suis doctorant en humanités numériques au département de littératures et langues du monde de l'Université de Montréal, en cotutelle avec l'Université Paris Nanterre en sciences de l'information et de la communication. Le titre des _pensées_, en lien avec l'intimité convoquée il y a quelques mots, n'est pas sans rapport avec les _Pensées pour moi-même_ de Marc Aurèle. Le sujet qui anime ce carnet, l'intime, est donc très éloigné de son acception contemporaine. Pour en découvrir plus, je vous invite à lire les billets que je publie.
+resume-cache: |
+ Cet index est "caché". Aucun hyperlien ne permet d'y accéder. Seuls ceux qui connaissent l'URL peuvent le trouver (ou par hasard).
+
rights: |
Sauf mention contraire, les contenus publiés sur ce site sont réutilisables suivant les termes de la licence Creative Commons Attribution 4.0 International (CC BY), cf. [résumé](https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/deed.fr) et [texte intégral](https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/legalcode.fr).
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@@ -0,0 +1,191 @@
+---
+title: 'Brouillon plan de thèse'
+date: 2024-01-12
+---
+
+## Proposition de plan
+
+Ce billet est l'occasion d'écrire une ébauche de la table des matières de ma
+thèse.
+
+**Rappel PB** : Comment se manifeste l'intimité du chercheur dans les écritures
+savantes, et plus précisément dans les publications scientifiques ?
+
+La manifestation accepte ici son double sens : celui de la révélation/apparition
+et celui de la démonstration.
+Étudier la manifestation de l'intimité du chercheur consiste à observer les
+mécanismes et processus de son apparation, sa construction, et ceux de sa
+démonstration/témoignage/publication.
+
+Afin d'y répondre, la proposition de plan est la suivante :
+
+- Partie 1 : L'intimité du chercheur
+ - histoire de l'intime
+ - héritage chrétien
+ - héritage stoicien (Sénèque + Marc-Aurèle)
+ - les paradoxes de l'intime
+ - comment l'histoire de l'intime nous aide à penser ce qu'est l'intimité du
+ chercheur
+- Partie 2 : Évolution des écritures savantes
+ - histoire des revues savantes (passage des correspondances aux revues,
+ jusqu'au numérique)
+ - théorie des médias (+éditorialisation)
+ - la chaîne éditoriale scientifique en contexte numérique
+ - rôles des diffuseurs
+ - histoire de ces diffuseurs
+ - les diffuseurs comme réponse à un besoin pour les revues numériques
+ - détail de leur chaîne éditoriale (OpenEdition)
+- Partie 3 :  L'écriture numérique est collective (ici on ne traite pas de
+l'intervention humaine sur un texte mais de la contribution du numérique à
+l'écriture)
+ - tour d'horizon histoire de l'écriture
+ - écriture numérique
+ - énonciation éditoriale
+ - la partie hardware des ordinateurs (les périphériques, etc..)
+ - partie software + architextes
+ - écriture savante :
+ - quels en sont les besoins (voir these Nicolas Sauret)
+ - cas d'étude partie écriture : Stylo
+- Partie 4 : De l'oubli des traces intermédiaires de l'écriture numérique
+ - les traces numériques
+ - transformation des sources et production des artefacts à publier
+ - les processus de transformation
+ - L'effacement des traces intermédiaires / trajectoires d'écriture
+ - effacement des architextes en creux de l'écriture par les processus de
+ transformation
+ - les traces écrites publiées sont sélectionnées (politique éditoriale)
+ - quel delta existe-t-il entre la source et l'objet transformé ?
+ - quel delta entre l'objet tranformé et l'objet publié ?
+ - effacement des traces intimes
+ - cas d'étude : 
+ - le Pressoir (écriture et transformation) : livre sur le forum
+ - analyse des scripts, qu'est-ce qui disparait ?
+ - Pandoc, le couteau-suisse de l'édition
+- Partie 5 : La relecture par les pairs et les solutions d'Open Peer Review
+ - La relecture par les pairs est aussi un ajout dans cette intimité qui se
+ crée.
+ - histoire du peer review
+ - open peer review
+ - request for comments
+ - hypothesis
+ - cas d'étude : Livre Marta et Nicolas
+- Partie 6 : Mémoires et archives des publications savantes
+ - la publication = faire mémoire
+ - les archives numériques et leur traitement
+ - la nature des archives (hardwares / softwares / formats)
+ - définir le document numérique (pédauque etc)
+ - les publications savantes = faire mémoire (peut-être le mettre à cet
+ endroit ?)
+ - recollection et traitement des traces disséminées sur le web/internet
+ - cas d'étude :
+ - livre sur l'oeuvre de Louise
+ - comment éditer des textes dont on a perdu les traces d'écriture
+ initiales ?
+ - moissonner un dépot de textes (analyser les écritures réalisées par
+ les outils à l'intérieur des textes) : se focaliser sur un diffuseur ?
+ une revue ?
+
+## Résumés courts des parties
+
+- Partie 1 :
+
+Cette première partie est centrée sur la définition de l'intime et sur la
+mobilisation de cette notion dans le cas spécifique de l'intimité du chercheur.
+Plutôt que de se focaliser sur une acception courante et contemporaine de
+l'intime qui, depuis la seconde moitié du 20^e^ siècle, est relié à
+l'érotisation du corps, principalement par le fait de la réappropriation de ce
+terme par les grands médias (Montemont), nous retraçons son histoire dont les
+plus anciennes traces remontent à l'Antiquité.
+Que l'intimité soit héritée de l'empire grec ou du christiannisme, nous nous
+appuierons sur l'histoire de ce concept pour nous aider à penser ce que peut
+être l'intimité du chercheur dans l'espace numérique.
+
+- Partie 2 :
+
+L'intimité du chercheur prend la forme d'un parcours tout au long duquel
+s'agrègent différentes entités, qu'elles soient de nature humaine ou numérique.
+Ce sont elles qui contribuent à façonner les textes qui, mis bout à bout,
+produisent l'intimité du chercheur.
+Afin de contextualiser l'écosystème de cette trajectoire, nous reviendrons dans
+cette deuxième partie sur l'histoire des productions savantes et sur les
+transitions entre les différents medium qui les ont supportés jusqu'à ceux de
+l'espace numérique.
+Nous mobiliserons la théorie des médias en nous appuyant sur les différents
+courants depuis McLuhan comme prisme de lecture de cette histoire des médias.
+Enfin, nous détaillerons la composition d'une chaîne éditoriale classique
+d'une revue numérique en 2023 en nous basant sur le modèle déployé par le
+diffuseur OpenEdition.
+
+- Partie 3 :
+
+En suivant les pensées de l'éditorialisation et de l'énonciation éditoriale,
+l'écriture numérique n'est plus le seul produit d'une fonction auctoriale, mais
+d'un ensemble de fonctions éditoriales dont la fonction auctoriale fait partie.
+Cet ensemble comprend à la fois des interventions humaines mais aussi des
+interventions réalisées par la machine que l'on peut inclure dans ce que l'on
+appelle une chaîne éditoriale.
+Selon ce dispositif, et puisque notre hypothèse positionne l'intime en tant que
+produit de l'écriture, nous pouvons nous demander si l'ensemble des fonctions
+éditoriales ne participeraient-elles pas à produire l'intimité du
+chercheur et à transformer ainsi l'intimité en intimité collective / commune ?
+Pour apporter des premiers éléments de réponse, cette troisième partie sera
+dédiée aux interactions entre le texte et les acteurs qui participent à son
+écriture.
+
+- Partie 4 :
+
+Le texte, une fois rédigé, n'est pas publiable en l'état.
+L'action suivante à l'écriture consiste à transformer et adapter le contenu
+textuel à l'objet que l'on souhaite rendre public, tout en respectant un certain
+nombre de régles éditoriales selon le type d'objet à produire et des politiques
+éditoriales en vigueur dans les maisons d'édition ou les revues savantes.
+Cette transformation, que l'on peut associer à des changements de formats,
+procède à des modifications du texte original pour qu'il soit adapté à l'objet
+désiré.
+Ce faisant, la transformation réécrit intégralement le document pour en générer
+un nouveau qui n'est plus le document source, au détriment d'une partie de
+l'écriture initiale qui doit disparaitre et ne sera, ce faisant, jamais publiée.
+De plus, à l'instant de la publication, on peut également observer une nouvelle
+modification puisque le texte n'est jamais présenté sous son apparence brute
+mais se voit dotée d'une surcouche graphique supplémentaire.
+Dans cette quatrième partie, nous démontrerons qu'en effacant des traces de
+l'écriture du document source et en y adossant une surcouche graphique, ces
+transformations suppriment et cachent une partie de cette intimité que
+l'écriture a produite.
+Nous nous appuierons sur des cas concrets de transformations réalisées par
+plusieurs logiciels avec Pandoc et Le Pressoir.
+
+- Partie 5 :
+
+Lors des parties 3 et 4, nous avons observés les écritures numériques réalisées
+par la machine. Toutefois, comme nous l'avons vu dans la partie deux, la chaine
+de publication en sciences comporte une autre étape que dans une chaine plus
+traditionnelle : la relecture par les pairs. Celle-ci est à l'origine de
+nombreuses modifications dans le texte...
+
+- Partie 6 :
+
+Enfin, la sixième et dernière partie sera consacrée aux dimensions mémorielles
+des publications savantes, à ce que ces mémoires décrivent et aux différences
+qu'il peut y avoir entre le texte dans l'espace de la chaîne éditoriale et le
+texte accessible aux publics.
+Les procédures d'archivage et/ou de pérennisation des ressources numériques ne
+sont pas complètement fiables, du fait de plusieurs paramètres tel que
+l'obsolescence, en conséquence de quoi il n'est pas rare de trouver des archives
+incomplètes voire corrompus.
+Alors qu'elles font office d'indice et de trace de publication antérieure, ces
+mémoires représentent-elles fidèlement les objets qui ont été publiés ? Quels
+écarts existent-ils entre ces deux artefacts ?
+
+- Conclusion :
+
+Le parcours d'un texte, d'une recherche, d'un chercheur dans l'espace numérique
+crée à chaque jalon de son écriture de nouveaux écarts entre une action
+auctariale et l'objet qui fait mémoire.
+Cette thèse sur l'observation de la manifestation de l'intimité du chercheur
+montre que ces différentes étapes d'écriture du texte participent ainsi à
+construire l'intimité.
+L'intimité du chercheur peut alors être considérée comme un produit de
+l'écriture, non pas sous la forme d'un individu (auteur), mais sous la forme
+d'une trajectoire matérialisée par les différents medium et médiations
+mobilisées tout au long du processus d'écriture.
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@@ -0,0 +1,281 @@
+---
+title: "L'écriture numérique est collective"
+date: 2024-01-12
+---
+
+Résumé : En suivant les pensées de l'éditorialisation et de l'énonciation
+éditoriale, l'écriture numérique n'est plus le seul produit d'une fonction
+auctoriale, mais d'un ensemble de fonctions éditoriales dont la fonction
+auctoriale fait partie.
+Cet ensemble comprend à la fois des interventions humaines mais aussi des
+interventions réalisées par la machine, à travers une série de choix
+technologiques particuliers, que l'on peut englober sous le terme de chaîne
+éditoriale.
+Selon ce dispositif, et puisque notre hypothèse positionne l'intime en tant que
+produit de l'écriture, nous pouvons nous demander si l'ensemble des fonctions
+éditoriales ne participeraient-elles pas à produire l'intimité du chercheur et à
+transformer ainsi l'intimité en intimité collective ?
+
+[Note : il s'agit certainement de la problématique de toute la thèse, dans cette
+partie on peut se focaliser uniquement sur l'apport de la machine dans cette
+intimité (et les autres parties sur peer review entre autre et les mémoires)]
+
+Parmi toutes les fonctions éditoriales que l'on pourrait énumérer, nous allons
+nous concentrer sur la fonction écriture dans et de l'environnement de saisi du
+texte.
+Cet environnement peut être découpé en deux parties : les logiciels et les
+matériels.
+En fonction de la configuration choisie pour écrire, un auteur peut écrire d'une
+certaine manière et pas d'une autre.
+Pour montrer les particularités d'un environnement, une étude sur l'environnement
+d'écriture avec l'éditeur de texte sémantique Stylo
+
+## L'écriture numérique
+
+### La controverse sur l'écriture
+
+Définir l'écriture tient généralement de l'anthropologie ou des lettres, la
+controverse à ce sujet est très large.
+Christin en dresse la cartographie en distingant deux tendances principales :
+l'écriture selon les traces ou selon les signes. Dans un cas comme dans l'autre,
+ce qui défini finalement l'écriture est l'inscription dans la matière.
+
+### Les particularités de l'écriture numérique
+Crozat Bachimont Petit Bouchardon Kembellec Merzeau Vitali-Rosati Kittler
+
+- calculabilité
+- la frappe sur le clavier est désacouplée de l'acte d'inscrire (si l'acte
+d'inscrire défini l'écriture, c'est la machine qui écrit et pas l'auteur, mais
+qu'écrit-elle ?)
+
+### Détail du processus d'écriture
+#### Fonctionnement du hardware
+
+De la machine en local (clavier, souris, écran, carte mère, RAM, alimentation,
+microprocesseur, etc.)
+
+Aux machines distantes (Serveurs, fibre optique, ADSL ... Histoire de l'Internet
+physique)
+#### Fonctionnement du software (les différentes piles)
+
+Bios, OS, Logiciels, réseaux (protocoles HTTP, TCP/IP, IMAP, POP, REST,
+GrapHQL), communication entre les différentes couches et fonctionnement de
+l'inscription dans le disque dur (HDD et SSD).
+## L'architexte écrit dans le texte
+### Définir l'architexte
+Sans l'intervention du logiciel comme médiateur entre l'être humain et le
+support d'inscription de l'écriture numérique il ne serait pas possible pour
+l'auteur d'écrire dans cet environnement.
+Si l'on considère l'écriture comme le geste d'inscrire une trace ou un signe
+dans un support, alors l'écriture numérique n'est plus un fait humain mais un
+acte réalisé par l'ordinateur lui-même.
+
+L'interaction entre un humain et une machine consiste en une série
+d'instructions que donne l'utilisateur à la machine qui, ensuite, les
+exécute.
+Le mécanisme sous-jacent à ce que l'on considère communément comme l'écriture
+numérique (frapper une touche du clavier et voir la lettre s'afficher à l'écran)
+s'avère plus complexe.
+Le moment de la frappe n'est plus le moment où le symbole est inscrit dans le
+disque dur, mais est le moment où une instruction est donnée à l'ordinateur qui
+ensuite se charge d'inscrire la lettre correspondante sur le disque dur (sous
+forme binaire).
+Si l'on se trouve dans le cas de figure de la saisie d'un texte dans un éditeur
+de texte, l'instruction suivante, selon les logiciels et les actions souhaitées,
+consiste à afficher la lettre qui a été encodée à l'écran.
+
+Pour réaliser ces actions, Yves Jeanneret et Emmanuël Souchier partent de ce
+constat qu'il n'est pas possible d'écrire un texte sans qu'un autre texte soit
+déjà présent pour réaliser cette action.
+Ce texte particulier qui pré-existe toute activité numérique est nommé
+_architexte_ (refs x, x, 2019).
+
+L'architexte a d'abord été employé en littératures par Gérard Genette (ref) et
+désigne ...XXX.
+
+En 2019, dans l'ouvrage intitulé _Le numérique comme écriture_, Gustavo
+Gomez-Mejia, Étienne Candel et Emmanuël Souchier résument la notion d'architexte
+comme :
+
+> Initialement défini comme une « écriture d’écriture » puis comme un
+« dispositif d’écriture écrit », l’architexte s’avère être un point de passage
+obligé pour toute activité numérique. Il n’y a effectivement pas d’écriture à
+l’écran sans un architexte qui la rend possible, l’accompagne et la formate.
+Pour la première fois de son histoire, l’homme a donc recours à des
+« dispositifs d’écriture écrits » spécifiques pour pouvoir pratiquer une
+activité d’écriture (E. Souchier, 1998, 2013). Or, précisément en ce qu’ils sont
+« eux-mêmes écrits », les architextes « sont des textes lisibles et
+interprétables. Porteurs et prescripteurs d’une écriture à venir, ils anticipent
+de ce fait une figure de l’auteur » (É. Candel, G. Gomez Mejia, 2013) et
+relèvent donc de « l’énonciation éditoriale » (E. Souchier, 1998).
+
+Globalement, l'architexte incarne le cadre dans lequel les agents peuvent
+écrire.
+Ce cadre est régit par des règles qui définissent comment l'on peut écrire mais
+surtout comment les signes à inscrire doivent être formatés.
+Une emphase en italique saisie dans le logiciel Microsoft Word ne sera pas
+encodée de la même façon que dans le logiciel InDesign.
+
+[ajouter les deux exemples d'encodage]
+
+C'est en ce sens que l'architexte est le « porteur et [le] prescripteur d'une
+écriture à venir » car il dépasse le statut d'interface neutre à l'écran et
+devient l'agent qui balise, au sens littéral, le texte.
+
+Néanmoins, cette définition de l'architexte le positionne comme un agent passif
+qui ne dépasse pas le statut de cadre de l'écriture.
+Or, n'est-ce pas l'architexte lui-même qui interprète l'instruction donnée et
+l'applique, c'est-à-dire l'écrit, dans le texte ?
+
+Si l'on reprend l'exemple précédent, lorsque l'on donne pour instruction
+d'appliquer une emphase en italique à une chaîne de caractère, c'est bien
+le logiciel (une des couches de l'architexte) qui inscrit l'emphase selon le
+format qui lui est prédéfini.
+
+Néanmoins, cette écriture réalisée par l'architexte n'est pas rendu visible à
+l'écran.
+L'affichage de l'écriture à l'écran respecte des conventions de lecture propres
+à une culture, elles n'est que rarement affichée dans sa forme la plus verbeuse
+(complète)
+
+Dépassement de Goody
+
+Assujetissement à l'architexte et aux formats
+
+
+### Définir le format
+Le terme format est avant tout un terme technique, il délimite les
+caractéristiques d’un objet. Ces caractéristiques sont formulées par un certain
+nombres de données, d’instructions, ou de règles. L’objectif est de disposer
+d’un consensus pour dialoguer autour d’un objet ou de faire communiquer des
+processus qui traîtent ou qui produisent des formats.
+
+Le format est une contrainte technique dans des environnements qui peuvent être
+très divers : formats d’objets physiques comme le papier, formats informatiques
+que nous connaissons par l’extension des fichiers sur nos ordinateurs, ou
+formats littéraires concernant l’agencement des mots et des phrases.
+Nous nous concentrons ici sur les contraintes techniques et informatiques.
+En fonction des nécessités d’un système d’exploitation, d’un programme
+informatique ou d’une plateforme en ligne, il faudra utiliser tel ou tel format.
+Un format qui n’est pas standard (ces caractéristiques doivent être décrites),
+qui n’est pas ouvert (il est possible de comprendre comment le format
+fonctionne) ou qui nécessite un environnement très spécifique pour être lu ou
+transformé va générer beaucoup d’obstacles pour son utilisation.
+
+La contrainte du format est liée à d’autres contraintes comme la compatibilité
+(quel format peut être lu par quel programme ou logiciel ?), l’interopérabilité
+(est-ce que le format peut être utilisé de la même façon quel que soit
+l’environnement ?), la dépendance (de quoi un système a-t-il besoin pour traiter
+le format) et au libre/open-source (est-ce que le format peut être lu, modifié,
+partagé ?).
+
+Si le but du format est de constituer une série d’informations compréhensibles,
+utilisables et communicables, il reste une contrainte forte pour les chaînes de
+publication. Que ce soit en tant que format d’entrée, format pivot ou format de
+sortie, il déterminera le fonctionnement de la chaîne.
+
+Enfin, le choix d’un format se fait en fonction de deux paramètres essentiels :
+
+- le temps : est-ce que le format va devenir obsolète et ne sera plus reconnu
+par le ou les programmes de la forge ?
+- la communauté : y a-t-il d’autres personnes en mesure de comprendre le format
+et d’apporter de l’aide (cas d’usage, solutions techniques, etc.) ?
+
+### Ce que l'architexte inscrit dans le support
+Selon les formats d'écriture, et lorsqu'on sort du paradigme WYSIWYG pour celui
+du WYSIWYM, on s'émancipe de la surcouche graphique pour entrer directement dans
+la couche de la structuration des contenus.
+
+_What You See Is What You Get_, ou WYSIWYG, est l'acronyme généralement employé
+pour désigner les outils qui adoptent une surcouche graphique pour mettre en
+page le contenu directement, au risque de ne pas structurer de la façon
+souhaitée.
+Le paradigme opposé, _What You See Is What You Mean_,
+
+Arrivé à ce niveau, l'agent humain ne dépend plus d'un logiciel particulier pour
+saisir son texte mais peut faire le choix de l'environnement dans lequel il veut
+travailler puisque le texte saisi l'est dans un format brut ce qui, a priori,
+est réalisable dans tous les environnements de saisi.
+
+Écrire en texte brut signifie également ouvrir les possibilités de structuration
+du texte même : ce n'est plus Microsoft Word ou LibreOffice qui décident de
+quelle manière sont structurées les informations mais le choix d'un format ou
+d'une saveur particulière d'un format.
+
+L'encodage d'un texte en XML illustre bien ce propos.
+XML pour eXtensible Markup Language; est également un métalangage de balisage et
+de modélisation du texte.
+Plus souple que le HTML dont les balises sont figées, XML permet à chaque
+utilisateur de créer son propre système hiérarchique arborescent par
+l’élaboration de balises personnalisées.
+Postérieur d’une décennie au HTML, la publication des recommandations de la
+première version (1.0) du métalangage XML voit le jour en 1998.
+
+La description rigoureuse permise grâce à cette technologie en fait un outil
+utilisé à plusieurs fins notamment l’élaboration d’éditions critiques de
+certains textes, qu’ils soient anciens ou nativement numériques ou encore la
+description formelle de jeux de données (jusqu’à la création de bases de
+données).
+XML peut être associé à un autre langage, le XSL (eXtensible Stylesheet
+Language), qui décrit comment doit être transformé le XML.
+
+XML est un langage supporté par les navigateurs web et est facilement
+transformable en HTML et compatible avec le CSS.
+
+Que l'on soit sous système d'exploitation Linux, MacOS ou Windows, le XML peut
+être saisi et lu dans tous les éditeurs de texte.
+De plus, le XML a cette particularité de ne pas imposer de règles particulières
+en dehors de la façon de structurer des informations avec des balises ouvrantes
+et fermantes.
+Chacun est en capacité de créer ses propres règles de structuration des contenus
+en XML en créant un schéma (ensemble de régles qui déterminent les agencements
+des différentes balises entre elles) qui correspond aux besoins de l'écriture.
+
+Par exemple, lors de l'édition d'un article scientifique, comment pouvons-nous
+définir un auteur ?
+Si l'on écrit la chaîne de caractère "René Dupont" en bas du texte, nous
+pouvons par convention de lecture deviner que "René" est le prénom de l'auteur
+et "Dupont" son nom.
+Or, pour l'ordinateur, cette chaîne de caractère n'est rien d'autre qu'une série
+de caractères qui n'a aucune valeur sémantique.
+
+Si l'on saisit cette même chaîne de caractères en XML, on peut commencer par y
+ajouter une balise `<auteur>René Dupont</auteur>` pour signifier explicitement
+qu'il s'agit de l'auteur du texte.
+
+Toutefois, il est possible de préciser encore plus cette notion d'auteur, en y
+ajoutant par exemple des balises `<prénom>` et `<nom>`.
+La description de ce qu'est un auteur, pour l'écriture de cet article, devient
+formelle et explicite.
+Cependant, pour l'écriture savante, est-ce qu'un auteur est seulement un nom et
+un prénom ?
+En fonction des contextes de publication, il est possible qu'un autre agent, la
+revue, définisse également l'auteur avec d'autres informations telles que
+l'affiliation académique, une adresse courriel et un identifiant unique comme
+l'ORCID.
+L'auteur René Dupont prendrait alors la forme suivante :
+
+```XML
+<auteur>
+ <nom>Dupont</nom>
+ <prenom>René</prenom>
+ <courriel>rene.dupont@parisuniversite.fr</courriel>
+ <affiliation>Université de Paris</affiliation>
+ <ORCID>XXXXXXX</ORCID>
+</auteur>
+```
+
+Certains formats, comme nous venons de l'observer avec le XML, permettent de
+choisir ce que l'architexte va écrire dans le texte.
+
+
+## Cas d'étude : Stylo
+### Qu'est-ce que Stylo ?
+#### Grandes lignes sur Stylo
+#### Stylo à la CRCEN et à Huma-Num
+#### Les briques logicielles
+### Les formats pivots de Stylo en détail
+#### La sérialisation des métadonnées en YAML
+#### L'écriture en Markdown
+#### La saisie des références bibliographiques en BibTeX
+### Ce que Stylo permet ou non de faire
diff --git a/templates/index-cache.html b/templates/index-cache.html
new file mode 100644
index 0000000..44317b8
--- /dev/null
+++ b/templates/index-cache.html
@@ -0,0 +1,28 @@
+<!DOCTYPE html>
+<html lang="${lang}" xml:lang="${lang}">
+ <head>
+ ${partials/head.html()}
+ </head>
+ <body>
+ ${partials/header.html()}
+ ${if(title)}
+ <div class="description-site">
+ <header class="header-bloc">
+ <h2>${title}</h2>
+ </header>
+ <div class="content">
+ ${resume-cache}
+ </div>
+ </div>
+ <div class="posts-list">
+ <header class="header-bloc">
+ <h2>Billets de blog</h2>
+ </header>
+ <div>
+ ${body}
+ </div>
+ </div>
+ ${endif}
+ ${partials/footer.html()}
+ </body>
+</html> \ No newline at end of file