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<p>Crédits : © Adagp, Paris. Crédit photographique : Jean-Claude Planchet - Centre Pompidou, MNAM-CCI /Dist. RMN-GP. Réf. image : 4F40212 [2003 CX 6098]. Diffusion image : <a href="https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&amp;IID=2C6NU0DWCD6W">l’Agence Photo de la RMN</a></p>
<p>Pourtant, les derniers modèles fabriqués par ces entreprises l’ont été dans les années 1980 ou 1990, comme c’est le cas de l’ETP 55 Portable<a href="#fn2" class="footnote-ref" id="fnref2" role="doc-noteref"><sup>2</sup></a>) et intégre dès la fin des années 1970 un fonctionnement électronique. Les constructeurs ont opéré un changement de paradigme de l’analogique vers le numérique à ce moment-là et suivi les innovations technologiques informatiques. Pour preuve, en 1983, Perry A. King et Antonio Macchi Cassia réussissent à produire le premier ordinateur personnel d’Olivetti avec le M10 en adaptant un clavier à un écran à cristaux liquide. Cet ordinateur, équipé du processeur Intel 80C85 en 8-bits, pouvait également se connecter à tout un ensemble de périphériques comme des imprimantes.</p>
<figure>
-<img src="https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/0d/Sottsass05.JPG/120px-Sottsass05.JPG%20%22Photo%20d&#39;un%20M10%22" alt="Photo d’un M10" />
+<img src="http://munk.org/typecast/wp-content/uploads/2014/08/15635.jpg" title="Photo d&#39;un M10" alt="Photo d’un M10" />
<figcaption aria-hidden="true">Photo d’un M10</figcaption>
</figure>
-<p>Crédits : Photo trouvée sur <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Olivetti_computers#/media/File:Sottsass05.JPG">Wikipédia</a> le 22 février 2024.</p>
+<p>Crédits : Photo trouvée sur le blog <a href="https://munk.org/typecast/2014/08/03/back-to-the-future-pram-and-the-promise-of-unified-memory-again/">Munk.org</a> le 22 février 2024.</p>
<p>Il faut se rappeler qu’au début des années 1980 il n’est pas encore certain que l’ordinateur personnel (avec sa tour et son écran à tube cathodique) deviendra l’outil d’écriture par excellence. À cette époque, les machines à écrire ont encore quelques avantages sur les plans esthétique, financier et elles sont encore implantées à la fois dans les sphères professionnelles et personnelles.</p>
<p>Matthew Kirschenbaum détaille dans son ouvrage (ref) la bataille entre les fournisseurs de logiciels de traitement de texte durant cette décennie pour obtenir en obtenir le monopole. Avant l’avènement des interfaces graphiques, la seule chose affichée à l’écran était un terminal et la navigation se faisait au moyen de commandes (rappeler les premiers logiciels). De plus, en dehors de logiciels plus complexe comme <code>TeX</code>, développé par Donald Knuth, il n’était pas aisé de gérer la mise en page des documents depuis des éditeurs de texte ou premiers traitements de texte. Ainsi, écrire sur un support connecté paraît aujourd’hui être une évidence alors qu’elle a demandé de lourds efforts à une époque où cette évidence était incertaine.</p>
<p>L’écriture numérique est ainsi à distinguer de l’écriture dans un environnement numérique : un ordinateur, Internet, le Web, une calculatrice ou une machine à écrire. En tant qu’abstraction, l’écriture numérique est une représentation du monde donnée, dont la qualification à travers un medium permet de l’incarner physiquement mais pas de la circonscrire. Cette représentation numérique du monde n’est pas nouvelle et ce n’est pas l’ordinateur qui l’a apporté. À notre connaissance, son origine remonte aux prémices de l’écriture et des développements des systèmes monétaires, nous dit C. Herrenschmidt (2007).</p>