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<div class="content">
<h2 id="introduction">Introduction</h2>
-<p>L’intime ici mobilisé porte spécifiquement sur l’intimité des chercheurs telle que celle-ci est produite par le processus d’édition scientifique dans un environnement numérique. C’est un processus que l’on peut délimiter entre deux actes, celui de la création du document source et celui de la publication du document source une fois que de multiples transformations lui sont opérées.</p>
-<p>Ainsi, le postulat initial sur lequel cette recherche s’appuie est celui de la figure du chercheur comme constituée d’écritures puisque le parcours de recherche en est jalonné de toutes sortes : des ensembles de textes d’abord sous forme de mémoire et de thèse, des diplômes ou des qualifications, puis des articles et des monographies, des demandes de subvention, des carnets, des conférences, un curriculum vitae, des lettres, des compte-rendus, des observations, des découvertes, des analyses, des posts sur les réseaux sociaux ou encore des billets de blog, des courriels, etc. Cette figure sociale est un corps de textes mû par l’écriture et possède un noyau : l’intime. Plusieurs formats d’écritures savantes numériques viennent d’être nommés, ils constituent cependant un champ très vaste et plusieurs objets de recherche qui ne pourront pas tous être couverts. L’ensemble nommé « écritures savantes » représente la totalité des écritures qui peuvent être rattachées à une figure sociale (celle du savant). Parmi toutes les écritures savantes se trouvent les publications scientifiques. Ces publications sont un sous-ensemble sur lequel nous nous focaliserons pour notre recherche, et nous exclurons les autres.</p>
+<p>Le postulat initial sur lequel cette recherche s’appuie est celui de la figure du chercheur comme constituée d’écritures puisque le parcours de recherche en est jalonné de toutes sortes : des ensembles de textes d’abord sous forme de mémoire et de thèse, des diplômes ou des qualifications, puis des articles et des monographies, des demandes de subvention, des carnets, des conférences, un curriculum vitae, des lettres, des compte-rendus, des observations, des découvertes, des analyses, des posts sur les réseaux sociaux ou encore des billets de blog, des courriels, etc. Cette figure sociale est un corps de textes mû par l’écriture et possède un noyau : l’intime. Plusieurs formats d’écritures savantes numériques viennent d’être nommés, ils constituent cependant un champ très vaste et plusieurs objets de recherche qui ne pourront pas tous être couverts. L’ensemble nommé « écritures savantes » représente la totalité des écritures qui peuvent être rattachées à une figure sociale (celle du savant). Parmi toutes les écritures savantes se trouvent les publications scientifiques. Ces publications sont un sous-ensemble sur lequel nous nous focaliserons pour notre recherche, et nous exclurons les autres.</p>
<p><strong>Dans cette recherche est étudiée l’intimité telle qu’elle est produite par les publications scientifiques.</strong></p>
+<p>L’intime ici mobilisé porte spécifiquement sur l’intimité des chercheurs telle que celle-ci est produite par le processus d’édition scientifique dans un environnement numérique. C’est un processus que l’on peut délimiter entre deux actes, celui de la création du document source et celui de la publication du document source une fois que de multiples transformations lui sont opérées.</p>
<p>Néanmoins, l’établissement d’un lien entre la notion qu’est l’intime et les productions académiques n’est pas inné et nécessite d’être expliqué. Ce chapitre a donc pour objectif de définir ce que nous nommons intimité du chercheur. Afin de la caractériser, nous découpons ce chapitre en deux parties. Lors de la première partie, nous présentons l’histoire de l’intime, dont les origines remontent au début de notre ère entre la fin de la période hellénistique et le début de l’expansion du christiannisme, et portent en elle les héritages culturels, notamment stoïciens [hadot] et chrétiens [simonet-tenant], ainsi que de multiples acceptions qui la rendent de prime abord difficile à saisir. Que l’intime signifie confession religieuse, confidence à un ami, relation à l’autre (familiale, amicale ou amoureuse) ou encore rapport à soi, à son corps et à sa sexualité [montemont], nous englobons ces différentes acceptions sous la définition suivante : <strong>l’intime désigne des rapports et des liens à soi et à l’autre (Jullien, 2013) rendus accessibles par le truchement d’objets ou d’espaces</strong>. Malgré son aspect très générique, cette définition permet de mettre en évidence le caractère insaisissable et paradoxal de l’intime de par la tension qu’il y a entre la définition de l’intime en tant que relation immatérielle et la définition de l’intime en tant que « conquête d’un espace » <span class="citation" data-cites="simonet-tenant_pour_2020">(Simonet-Tenant, 2020)</span>, c’est-à-dire un lieu ou un objet pourvu d’une matérialité.</p>
<p>Plutôt que de résoudre ce paradoxe, une deuxième partie est dédiée à y échapper grâce à un renversement de paradigme où l’individu n’est plus au centre de l’intime au profit du medium qui jusque-là en était seulement le support.</p>
<p>[parler des traces de l’intime, de leur matérialité et indicialité et grâce à elle, nous pouvons définir l’intimité du chercheur]</p>