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ca fait un moment que je n'ai pas poussé une version html ^^.
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</ul>
<hr />
<h2 id="introduction">Introduction</h2>
-<p>L’objet qu’est la publication scientifique désigne communément un ensemble d’artefacts que l’on réunit sous cette appellation parce qu’elle caractérise une modalité de communication et de diffusion des travaux menés par les acteurs de la recherche. Parmi ces artefacts, les plus communs sont les ouvrages collectifs, les monographies, les revues, les actes liés à des événements scientifiques (colloque, journée d’étude, etc.), les thèses ou encore les mémoires. Malgré le fait que leur nature soit différente, ces artefacts partagent une particularité qui nous permet de les regrouper. Ce qui les lie ensemble ne se trouve pas à l’intérieur de ces documents, mais dans le processus de fabrication ces derniers. Les publications scientifiques regroupent une diversité d’artefacts parce qu’elles font l’objet d’un traitement qui leur est propre : la relecture par les pairs. Cette étape de validation du contenu scientifique s’insère dans le processus éditorial de transformation du document primaire – le document envoyé par l’auteur – avant qu’il ne trouve sa forme définitive. Selon les commentaires des relecteurs, le texte peut à ce moment là être retouché par l’auteur. C’est un fait remarquable puisque, pour cette catégorie d’objets, contrairement à d’autres catégories déterminées par le medium et/ou par le genre littéraire du contenu textuel, les artefacts scientifiques ne sont pas indexés selon une composante qui permettrait de décrire le type d’artefact dont il s’agit mais le sont d’une part par un gage de qualité du contenu qui a été validé par les pairs en amont de la publication et d’autres parts, le sont par une forme de reconnaissance sociale puisque l’objet en question sera probablement repris et/ou cité par d’autres membres de la communauté concernée. Cela veut dit qu’un document écrit et publié par un chercheur ne relève pas de la catégorie <em>publication scientifique</em> dès lors qu’il n’est pas relu par les pairs. Ce fait n’est pas forcément partagé par toute la communauté scientifique, mais il a le mérite de mieux définir notre objet d’étude et d’écarter d’autres types d’écrits savants tels que les blogs, les carnets, les publications sur les réseaux sociaux, etc.</p>
-<p>Tandis que le texte scientifique est l’élément qui fait l’objet de cette relecture attentive de la part des pairs, nous nous intéressons à un autre aspect de ces artefacts qui nous permettrait de tous les désigner sans avoir à définir tolimiterutes leurs propriétés, il s’agit de la notion de document. Un livre pourrait être désigné par son format, le type de reliure employée ou le type de papier qui le compose, il en va tout autant pour les revues et les autres objets, d’autant plus si l’on doit prendre en considération leur pendant numérique, sans qu’on puisse les circonscrire complètement. Le terme de document quant à lui a cette particularité d’être un peu vague et un peu flou. Il a quelque chose qui tient du mot-valise et du fourre-tout. Il désigne tour à tour des livres, des papiers administratifs, des papiers médicaux, des documents numériques, des revues, des cartes postales, des antilopes (certaines seulement), des images ou des objets selon le contexte dans lequel ils sont exposés, etc. C’est un mot que l’on utilise au quotidien et grâce auquel on peut désigner tout un ensemble de choses sans pour autant s’encombrer d’une définition précise du document. Un document, dans son sens le plus large et le plus simple, est défini par l’équation <span class="citation" data-cites="pedauque_document_2003 pedauque_document_2006">(Pédauque, 2003, 2006)</span> :</p>
+<p>L’objet qu’est la publication scientifique désigne communément un ensemble d’artefacts que l’on réunit sous cette appellation parce qu’elle caractérise une modalité de communication et de diffusion des travaux menés par les acteurs de la recherche. Parmi ces artefacts, les plus communs sont les ouvrages collectifs, les monographies, les revues, les actes liés à des événements scientifiques (colloque, journée d’étude, etc.), les thèses ou encore les mémoires. Malgré le fait que leur nature soit différente, ces artefacts partagent une particularité qui nous permet de les regrouper. Ce qui les lie ensemble ne se trouve pas à l’intérieur de ces documents, mais dans le processus de fabrication ces derniers. Les publications scientifiques regroupent une diversité d’artefacts parce qu’elles font l’objet d’un traitement qui leur est propre : la relecture par les pairs. Cette étape de validation du contenu scientifique s’insère dans le processus éditorial de transformation du document primaire – le document envoyé par l’auteur – avant qu’il ne trouve sa forme définitive. Selon les commentaires des relecteurs, le texte peut à ce moment là être retouché par l’auteur. C’est un fait remarquable puisque, pour cette catégorie d’objets, contrairement à d’autres catégories déterminées par le medium et/ou par le genre littéraire du contenu textuel, les artefacts scientifiques ne sont pas catégorisées selon une composante qui permettrait de décrire le type d’artefact dont il s’agit mais le sont d’une part par un gage de qualité du contenu qui a été validé par les pairs en amont de la publication et d’autres parts, le sont par une forme de reconnaissance sociale puisque l’objet en question sera probablement repris et/ou cité par d’autres membres de la communauté concernée. Cela veut dit qu’un document écrit et publié par un chercheur ne relève pas de la catégorie <em>publication scientifique</em> dès lors qu’il n’est pas relu par les pairs. Ce fait n’est pas forcément partagé par toute la communauté scientifique, mais il a le mérite de mieux définir notre objet d’étude et d’écarter d’autres types d’écrits savants tels que les blogs, les carnets, les publications sur les réseaux sociaux, etc.</p>
+<p>Tandis que le texte scientifique est l’élément qui fait l’objet de cette relecture attentive de la part des pairs, nous nous intéressons à une autre facette de ces artefacts qui nous permettrait de tous les désigner sans avoir à définir tolimiterutes leurs propriétés, il s’agit de la notion de document. Un livre pourrait être désigné par son format, le type de reliure employée ou le type de papier qui le compose, il en va tout autant pour les revues et les autres objets, d’autant plus si l’on doit prendre en considération leur pendant numérique, sans qu’on puisse les circonscrire complètement. Le terme de document quant à lui a cette particularité d’être un peu vague et un peu flou. Il a quelque chose qui tient du mot-valise et du fourre-tout. Il désigne tour à tour des livres, des papiers administratifs, des papiers médicaux, des documents numériques, des revues, des cartes postales, des antilopes (certaines seulement), des images ou des objets selon le contexte dans lequel ils sont exposés, etc. C’est un mot que l’on utilise au quotidien et grâce auquel on peut désigner tout un ensemble de choses sans pour autant s’encombrer d’une définition précise du document. Un document, dans son sens le plus large et le plus simple, est défini par l’équation <span class="citation" data-cites="otlet_livre_2015 pedauque_document_2003 pedauque_document_2006">(Otlet, 2015, p. 13; Pédauque, 2003, 2006)</span> :</p>
<p><span class="math display"><em>D</em><em>o</em><em>c</em><em>u</em><em>m</em><em>e</em><em>n</em><em>t</em> = <em>S</em><em>u</em><em>p</em><em>p</em><em>o</em><em>r</em><em>t</em> + <em>I</em><em>n</em><em>s</em><em>c</em><em>r</em><em>i</em><em>p</em><em>t</em><em>i</em><em>o</em><em>n</em></span></p>
-<p>Cette brève définition nous permet de distinguer le texte (ici compris comme l’inscription) du document. Ce sont deux éléments qui parfois, par abus de langage, sont considérés en tant que synonymes, alors que dans cette recherche ils renvoient bien à deux éléments distincts. Le texte et les théories qui s’y rapportent fondent leur épistémologie autour du signe <span class="citation" data-cites="barthes">(<strong>barthes?</strong>)</span>. Lorsqu’il s’agit d’étudier un texte, que l’on vienne de la sémiologie, de la philologie ou de la génétique des textes, ce sont les unités sémiotiques, les mots et autres agencements de signes qui constituent l’objet étudié. Cependant, cette perspective ne permet pas de rendre compte de ce que pourrait être une épistémologie du document.</p>
-<p>Les conditions de rédaction d’un texte sur une stèle, un post-it, une ardoise, du papier ou de la silice ne sera pas composé dans Les conditions de l’établissement d’un document durant l’Antiquité ne sont pas comparables aux conditions que l’on connait au 21<sup>e</sup> siècle avec le numérique. En ce sens</p>
-<p>Un document … puis un document numérique <span class="citation" data-cites="pedauque">(<strong>zacklad?</strong>)</span>…</p>
-<p>Afin de pouvoir</p>
+<p>Cette brève définition nous permet de distinguer le texte (ici compris comme l’inscription) du document. Ce sont deux éléments qui parfois, par abus de langage, sont considérés en tant que synonymes, alors que dans cette recherche ils renvoient bien à deux éléments distincts. Généralement, le texte et les théories qui s’y rapportent fondent leur épistémologie autour du signe <span class="citation" data-cites="barthes">(<strong>barthes?</strong>)</span>. Lorsqu’il s’agit d’étudier un texte, que l’on vienne de la sémiologie, de la philologie ou de la génétique des textes, ce sont les unités sémiotiques, les mots et autres agencements de signes qui constituent l’objet étudié. Cependant, cette perspective ne permet pas de rendre compte de ce que pourrait être une épistémologie du document.</p>
+<p>Afin de mettre en évidence cette épistémologie du document scientifique numérique, nous proposons dans ce premier chapitre de la thèse d’aborder le document sous deux prismes. Le premier prisme est historique. Pour traiter de la place du document dans les chaînes de publication savante, surtout si ce sont des environnements numériques, il nous semble primordial d’explorer avant tout une tradition du document dans les pratiques d’écriture érudites, savantes et scientifiques. Le document numérique et le fonctionnement des publications n’est pas produit à partir du vide et s’inscrit dans un héritage. Nous en dressons les grandes lignes depuis l’époque hellénistique, principalement l’école stoïcienne, jusqu’à nos jours. L’objectif de cette partie est de montrer que le document, quelles que soient les époques, est un élément fondamental pour la dimension sociale qu’il apporte (en tant que medium).</p>
+<p>Des lettres de Sénèque à Lucilius, en passant par les textes de Saint-Augustin, de Descartes, jusqu’aux dispositifs numériques que nous employons aujourd’hui, chaque exemple choisi comporte un medium différent et accède l’autre social différemment. Pour approfondir l’enjeu autour de ces médiations, le deuxième prisme convoqué pour traiter le document sera la théorie des médias, telle qu’elle a été pensée par l’école de Toronto depuis McLuhan, et les travaux inscrits ensuite dans ce courant jusqu’au nouveau matérialisme.</p>
+<p>Le terme de document a connu deux périodes d’instabilité majeure au cours des dernières générations. Ces crises correspondent à deux phénomènes nommés <em>documentarisation</em> et <em>redocumentarisation</em> <span class="citation" data-cites="pedauque_document_2006 pedauque_redocumentarisation_2007_">(Pédauque, 2006; <strong>pedauque_redocumentarisation_2007_?</strong>)</span>. La première remonte à la transition entre la Bibliographie et la Documentation au début du XX<sup>e</sup> siècle, tandis que la seconde est plus récente puisqu’elle correspond à l’expansion du numérique et d’Internet un peu partout autour du Globe. Durant …</p>
+<p>Revoir le document à travers la théorie des médias nous permettra de nous détacher du langage et de sa dimension anthropocentrée pour mettre en lumière d’autres propriétés qui le caractérisent jusqu’alors laissées de côté … (détailler)</p>
<h2 id="historique-des-publications-savantes">Historique des publications savantes</h2>
<p>À l’instar de Barthes pour qui la centralité du signe dans le texte remonte à l’époque des stoïciens, nous proposons d’introduire le lien entre pratique d’écriture et érudition à partir des travaux de Pierre Hadot sur la philosophie antique.</p>
<p>Dans son ouvrage <em>Exercices spirituels et philosophie antique</em>, P. Hadot décrit ce qu’était la philosophie antique durant l’apogée de la civilisation grecque que l’on peut situer à partir de la période des présocratiques (environ 700 av. JC) jusqu’à la fin de la période hellénistique (31 av. JC.). Durant cette période, la philosophie n’était pas seulement un exercice de pensée pour répondre aux questions sur l’existence de l’être et son rapport au monde, mais était un mode de vie qui se pratiquait au quotidien. Elle était pratiquée par celles et ceux qui aimait et désirait la Sagesse. L’objectif n’était pas d’atteindre cette sagesse, car elle est l’apanage des dieux, mais d’en frayer la voie pour s’en rapprocher. Les philosophes de l’antiquité, à la différence de leurs contemporains spécialistes du savoir, les sophistes, modifiaient ainsi leur façon de vivre et l’accordaient à un système de valeurs vertueuses aligné sur les préceptes de l’école ou du courant philosophique auquel ils étaient rattachés. La philosophie pratiquée par les anciens était plus qu’un mode de pensée, elle était une « manière d’être » <span class="citation" data-cites="hadot_exercices_2002">(Hadot, 2002, p. 77)</span>. Afin de parcourir ce chemin vertueux, les différentes écoles et courants ont mis au point des séries d’exercices spirituels que le philosophe pratiquait au quotidien.</p>
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<p>P. Hadot nous signale également que cette tradition de l’exercice philosophique a perduré sous d’autres formes jusqu’à nos jours, d’abord reprise par les chrétiens comme en témoigne les écrits de Saint-Antoine, Saint-Augustin ou encore Thomas d’Aquin puis reprise par des philosophes tels que Descartes et Rousseau que nous avons nommé précédemment et enfin certains philosophes contemporains à l’image de Foucault <span class="citation" data-cites="hadot__">(<strong>hadot__?</strong>)</span>.</p>
<p>Au-delà du lien émis entre les philosophes de chaque époque, P. Hadot met en évidence l’apport épistémologique de l’héritage grec dans notre acception contemporaine des sciences humaines <span class="citation" data-cites="hadot__">(<strong>hadot__?</strong>, p.)</span>. Cet héritage se traduit en partie par la présence de documents circulant entre les pairs de cette sphère savante mais aussi dans l’espace public. Ces documents peuvent être englobés sous le terme de publication scientifique.</p>
<p>L’histoire des publications scientifiques remonte à l’apparition de plusieurs dispositifs de transmission des informations : voie postale + imprimerie</p>
+<p>Conclusion : la tradition de l’écriture et de la circulation des documents, malgré les différents types de support employés, met en évidence l’importance du document, en tant que medium dans cette pratique …</p>
<h2 id="le-document-numérique-au-prisme-de-la-théorie-des-médias">Le document numérique au prisme de la théorie des médias</h2>
<ol type="1">
<li>Définir le document (faire un bref point de présentation de Pédauque)</li>
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<li>Le Livre ainsi entendu présente un double aspect : a) il est au premier chef une oeuvre de l’homme, le résultat de son travail intellectuel ; b) mais, multiplié à de nombreux exemplaires, il se présente aussi comme l’un des multiples objets créés par la civilisation et susceptible d’agir sur elle ; c’est le propre de tout objet ayant caractère corporel et agencé techniquement.</li>
</ol>
<ul>
-<li>Otlet, p.9</li>
+<li><span class="citation" data-cites="otlet_livre_2015">(Otlet, 2015, p. 9)</span></li>
</ul>
</blockquote>
<blockquote>
@@ -120,9 +122,12 @@
<li>Qu’est-ce qui dans le Livre lui est propre, qu’est-ce qui est proprement bibliographique ? On a déjà dit la distinction entre : a) la Réalité objective, b) la Pensée subjective ou l’état de conscience provoqué ou le moi par la réalité, c) la Pensée objective qui est l’effort de la réflexion combinée et collective sur ces données premières jusqu’à la science impersonnelle et totale, d) la Langue, instrument collectif de l’expression de la Pensée. Collection totale, tout livre contient ces quatre éléments associés concrètement en lui-même et que, par abstraction seulement, il est possible de dissocier et d’étudier à part. Ce qui est propre au livre, c’est le cinquième élément : la pensée désormais fixée par l’écriture des mots ou l’image des choses, signes visibles, fixés sur un support matériel.</li>
</ol>
<ul>
-<li>Otlet, p.10</li>
+<li><span class="citation" data-cites="otlet_livre_2015">(Otlet, 2015, p. 10)</span></li>
</ul>
</blockquote>
+<blockquote>
+<p>Le définition la plus générale qu’on puisse donner du Livre et du Document est celle-ci : un support d’une certaine matière et dimension, éventuellement certain pliage ou enroulement sur lequel sont portés des signes représentatifs de certaines données intellectuelles. - <span class="citation" data-cites="otlet_livre_2015">(Otlet, 2015, p. 43)</span></p>
+</blockquote>
<p>Les travaux de Suzanne Briet (avec l’Antilope) - selon la typologie de Briet, les publications scientifiques sont des documents secondaires (par rapport à l’objet dont elles traitent qui sont le document principal).</p>
<p>Donker Duyvis :</p>
<blockquote>
@@ -154,11 +159,14 @@
<p>D’autres travaux plus récents sur l’éditorialisation (Vitali-Rosati), propose également une autre forme de dépassement de cette posture essentialiste par la mobilisation de théories provenant du courant posthumaniste (Hayles, Barad) …</p>
<p>En revenant à la dimension sociale que Pédauque attache au document en tant que medium, et aux conditions de lecture / écriture de ces documents, il est nécessaire d’ajouter à cette définition la prise en compte de l’environnement numérique pour qu’une communauté puisse accéder à ce document. Cet environnement ne doit pas être réduit à une simple couche logicielle permettant d’accéder au document, mais doit prendre en considération la totalité des protocoles, des formats, des règles et normes qui déterminent les possibilités d’établissement d’un document.</p>
<p>Toutefois, cette proposition pourrait rencontrer une limite selon la taille de la sphère sociale concernée par un document, car elle sous-entendrait une préconisation pour un environnement numérique et unique identique pour toutes les personnes concernées. Au contraire, le modèle de représentation numérique défendue dans cette thèse, à l’instar de la thèse de l’ouvrage <em>L’Éloge du bug</em> <span class="citation" data-cites="vitali-rosati_eloge_2024">(<strong>vitali-rosati_eloge_2024?</strong>)</span> doit être pluriel.</p>
-<p>Proposition de définition du document : tout espace délimité et figé à un instant donné regroupant des traces et des indices organisés qui puissent être lues.</p>
+<p>Proposition de définition du document : le document est un espace délimité et figé à un instant donné regroupant des traces et des indices organisés qui puissent être lues (au sens de la lecture humaine) ou interprétées (au sens de l’interprétation non-humaine, une autre entité). Ce changement de paradigme permet de sortir d’une vision anthropocentrée du document où le langage serait le maître mot (selon le paradigme de représentation) au profit d’une forme de performativité du document dans son environnement, et de toute la matérialité qui le constitue. De ce fait, chaque entité impliqué dans cet écosystème peut être amenée à agir dans et/ou avec le document (au sens d’une interprétation suivie d’une action).</p>
<div id="refs" class="references csl-bib-body hanging-indent" data-line-spacing="2" role="list">
<div id="ref-hadot_exercices_2002" class="csl-entry" role="listitem">
Hadot, P. (2002). <em><span>Exercices spirituels et philosophie antique</span></em> (Nouv <span>é</span>d rev. et augm <span>é</span>dition). Albin Michel.
</div>
+<div id="ref-otlet_livre_2015" class="csl-entry" role="listitem">
+Otlet, P. (2015). <em><span>Le livre sur le livre: Trait<span>é</span> de documentation</span></em>. Les Impressions nouvelles.
+</div>
<div id="ref-pedauque_document_2003" class="csl-entry" role="listitem">
Pédauque, R. T. (2003). <em>Document : Forme, Signe et M<span>é</span>dium, Les Re-Formulations Du Num<span>é</span>rique</em>.
</div>