diff options
author | RochDLY <roch.delannay@gmail.com> | 2024-02-14 15:26:54 +0100 |
---|---|---|
committer | RochDLY <roch.delannay@gmail.com> | 2024-02-14 15:26:54 +0100 |
commit | db1a3447e1f22a880828420f589e6b4411ceb144 (patch) | |
tree | f25455f6f21fcac1c524addb3011ffe36f1dadec | |
parent | 1a8231e89089ed70d12e33fc9dddc4204aa4304a (diff) | |
download | pandoc-site-db1a3447e1f22a880828420f589e6b4411ceb144.tar.gz pandoc-site-db1a3447e1f22a880828420f589e6b4411ceb144.tar.bz2 pandoc-site-db1a3447e1f22a880828420f589e6b4411ceb144.zip |
update des pages html
-rw-r--r-- | docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html | 25 |
1 files changed, 17 insertions, 8 deletions
diff --git a/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html b/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html index 4d84048..9518a57 100644 --- a/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html +++ b/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html @@ -65,20 +65,29 @@ <li>calculabilité</li> <li>la frappe sur le clavier est désacouplée de l’acte d’inscrire (si l’acte d’inscrire défini l’écriture, c’est la machine qui écrit et pas l’auteur, mais qu’écrit-elle ?)</li> </ul> -<p>L’écriture numérique se distingue en premier lieu par sa caractéristique computationnelle : elle est calculable (Crozat, Bouchardon, Petit, Kembellec. Vitali-Rosati, Kittler, Bachimont, Merzeau). Ce qui veut dire que, dans un environnement informatique, chaque signe que l’on peut y inscrire à son pendant unique sous forme de <em>bites</em>. Lorsque chaue caractère peut être identifié en tant que nombre, il devient possible d’implémenter ce modèle dans une machine et de lui demander, sous forme d’instructions, d’appliquer des calculs.</p> +<p>L’écriture numérique se distingue en premier lieu par sa caractéristique computationnelle : elle est calculable (Crozat, Bouchardon, Petit, Kembellec. Vitali-Rosati, Kittler, Bachimont, Merzeau). Ce qui veut dire que, dans un environnement informatique, chaque signe que l’on peut y inscrire à son pendant unique sous forme de <em>bits</em>. Lorsque chaque caractère peut être identifié en tant que nombre, il devient possible d’implémenter ce modèle dans une machine et de lui demander, sous forme d’instructions, d’appliquer des calculs.</p> <p>Exemple de Turing (cf machine de Turing).</p> -<p>Le passage du signe à l’unité atomique et discrète qu’est le nombre signifie un changement de représentation du monde (cf <em>worldview</em> de K. Hayles) : le monde n’est plus signifié par des mots ou des concepts mais le devient par des chiffres. Comme McLuhan nous le rappelle dès 1964, les alphabets composés de lettres (contrairement à ceux composés de pictogrammes) sont asémantiques. Si toutefois les alphabets sont liés à une culture d’où ils émergent, l’abstraction nécessaire pour représenter le monde sous forme de chiffres détacherait <em>a priori</em> cette vision de tout sens. Quelle que soit le langage utilisé pour écrire <code>3</code>, <code>trois</code>, <code>three</code>, <code>III</code>, <code>0011</code>, <code>zéro zéro un un</code>.</p> -<p>[à détailler après avoir lu la partie sur le code de Herresnchmidt.]</p> -<p>La contrepartie de cette perte de signification est que le numérique gagne cette particularité d’être calculable et mesurable. Dès lors, il devient possible de mesurer des distances ou des écarts entre des lettres, des mots ou des concepts, des données dans un environnement donné.</p> +<p>Le passage du signe à l’unité atomique et discrète qu’est le nombre signifie un changement de représentation du monde (cf <em>worldview</em> de K. Hayles) : le monde n’est plus signifié par des mots ou des concepts mais le devient par des chiffres. Comme McLuhan nous le rappelle dès 1964, les alphabets composés de lettres (contrairement à ceux composés de pictogrammes) sont asémantiques. Si toutefois les alphabets sont liés à une culture d’où ils émergent, l’abstraction nécessaire pour représenter le monde sous forme de chiffres détacherait <em>a priori</em> cette vision de tout sens. En dehors de tout modèle mathématiques abstrait, et cela quel que soit le langage ou la base utilisée pour l’écrire, <code>3</code>, <code>trois</code>, <code>three</code>, <code>III</code>, <code>0011</code>, <code>zéro zéro un un</code>, un chiffre ne signifie pas grand chose s’il n’est pas associé à un système de valeurs particulier, par exemple le système métrique ou le système international (Herrenschmidt 2007, voir intro).</p> +<p>En échange de cette perte de signification, l’écriture numérique y gagne cette particularité d’être calculable et mesurable. Dès lors, il devient possible de mesurer des distances ou des écarts entre des lettres, des mots ou des concepts, des données dans un environnement donné.</p> <p>[ajouter une note sur le propos de Luca Paltrienieri]</p> <p>L’écriture numérique est ainsi à distinguer de l’écriture dans un environnement numérique donné : l’informatique. Cette représentation numérique du monde n’est pas nouvelle et ce n’est pas l’ordinateur qui l’a apporté. À notre connaissance, son origine remonte aux prémices de l’écriture et des développements des systèmes monétaires, nous dit C. Herrenschmidt (2007).</p> -<p>L’écriture numérique se distingue également des autres types d’écriture par le fait qu’il s’agit de la première écriture où le geste d’écrire ne correspond pas à l’action d’inscription du signe sur son support. Lorsqu’on appuie sur une touche du clavier, la lettre n’est pas inscrite à l’écran : on donne une instruction à la machine d’inscrire un signe dans le disque dur, puis de l’afficher à l’écran dans un logiciel particulier (Kittler, Souchier, etc).</p> +<p>Dorénavant, lorsque nous ferons référence à l’écriture numérique nous parlerons d’une écriture numérique dans un environnement informatique.</p> +<p>Deuxième caractéristique, l’écriture numérique se distingue également des autres types d’écriture parce qu’il s’agit de la première écriture où le geste d’écrire ne correspond pas à l’action d’inscription du signe sur son support. Lorsqu’on appuie sur une touche du clavier, la lettre n’est pas inscrite à l’écran : on donne une instruction à la machine d’inscrire un signe dans le disque dur, puis de l’afficher à l’écran dans un logiciel particulier (Kittler, Souchier, etc). Pour comprendre un peu mieux cette particularité, nous pouvons observer le fonctionnement d’un ordinateur.</p> <h3 id="détails-de-laction-décriture-dans-lordinateur">Détails de l’action d’écriture dans l’ordinateur</h3> -<h4 id="fonctionnement-du-hardware">Fonctionnement du hardware</h4> -<p>De la machine en local (clavier, souris, écran, carte mère, RAM, alimentation, microprocesseur, etc.)</p> -<p>Aux machines distantes (Serveurs, fibre optique, ADSL … Histoire de l’Internet physique) #### Fonctionnement du software (les différentes piles)</p> +<p>La représentation d’un ordinateur contemporain est un souvent associé à un couple matériel/logiciel (que l’on trouve fréquemment sous l’appellation anglaise <em>hardware</em>/<em>software</em>). La partie matérielle concerne tous les composants électroniques (carte mère, mémoires, périphériques, etc.), alors que la partie logicielle englobe tous les programmes permettant d’interagir avec la partie matérielle, comme le BIOS (<em>Basic Input Output System</em>), le système d’exploitation ou encore un logiciel de traitement de texte.</p> +<p>Ce couple matériel/logiciel permet de ranger l’ordinateur dans une catégorie particulière de machines : les appareils programmables.</p> +<p>La plupart de nos appareils du quotidien ne sont pas programmables : ils exécutent ce pour quoi ils sont conçus et ne font rien d’autre. Dans le cas d’un ordinateur (ou d’un téléphone intelligent) ou de tout autre appareil programmable, ces appareils sont conçus pour être manipulable comme on le souhaite et traiter les informations comme chacun le souhaite : ils n’ont pas de fonction précise à exécuter. C’est là que les logiciels interviennent : ils permettent un usage déterminé d’un ordinateur en manipulant des informations de manière à exécuter une suite d’instructions données.</p> +<h4 id="fonctionnement-de-la-partie-matérielle">Fonctionnement de la partie matérielle</h4> +<p>[De la machine en local (clavier, souris, écran, carte mère, RAM, alimentation, microprocesseur, etc.)]</p> +<p>Pour fonctionner, un ordinateur n’a besoin que des éléments suivants : une alimentation, un processeur, une mémoire vive, des entrées et sorties et une carte mère auquel viennent s’ajouter un certains nombre de périphériques (écrans, souris, clavier, etc.), des extensions pour prendre en charge une partie des calculs (carte son, carte graphique) et des mémoires de stockage (disques durs) entre autres.</p> +<p>Le processeur, ou microprocesseur pour les ordinateurs modernes, est le calculateur central de l’ordinateur, c’est cet élément qui manipule toutes les données à traiter. Chaque modèle de processeur à une architecture qui lui est propre, ce qui veut dire que chacun a un modèle de traitement des informations différent (même si le résultat obtenu est identique). Un processeur est un assemblage de différents types de circuits dont l’élément le plus petit est le transistor. Un transistor est un composant électronique dont le rôle est de laisser passer le courant ou non grâce aux propriétés du semi-conducteur à partir duquel il est fabriqué. En fonction de la valeur du courant qui lui est appliqué, le résultat associé à cette valeur sera <code>0</code> ou <code>1</code>. Ce transistor est l’élément physique qui incarne les portes logiques (ET, OU, OUI, NON, XOR, etc.) et traitent toutes les données. Parmi tous les traitements possibles, certains nécessitent de garder en mémoire des résultats intermédiaires, les données temporaires nécessaires aux traitements sont enregistrées dans la mémoire vive de l’ordinateur.</p> +<p>gravée dans la silice à raison de plusieurs milliards de fois pour un même processeur. En fonction des fournisseurs, les transistors mesurent entre 7 et 10 nanomètres … La loi Moore Les processeurs sont des éléments bien gardés par les firmes qui les fabriquent, comme Intel.</p> +<p>[Aux machines distantes (Serveurs, fibre optique, ADSL … Histoire de l’Internet physique)]</p> +<h4 id="le-codage-de-linformation">Le codage de l’information</h4> +<p>ASCII + Unicode #### Fonctionnement du software (les différentes piles)</p> <p>Bios, OS, Logiciels, réseaux (protocoles HTTP, TCP/IP, IMAP, POP, REST, GrapHQL), communication entre les différentes couches et fonctionnement de l’inscription dans le disque dur (HDD et SSD).</p> <h4 id="conclusion">Conclusion</h4> +<p>[Si j’écris la chaine de caractère “Hello world” elle passe par (décrire les éléments) jusqu’à cet encodage dans le disque dur, voir si l’écriture avec une autre architecture propose un encodage différent]</p> <p>Ce que l’on remarque en regardant de près cette configuration de l’environnement d’écriture numérique est qu’il n’est pas possible d’écrire sur le disque dur sans un agent intermédiaire : le logiciel. ## L’architexte écrit dans le textes ### Définir l’architexte Sans l’intervention du logiciel comme médiateur entre l’être humain et le support d’inscription de l’écriture numérique, il ne serait pas possible pour l’auteur d’écrire dans cet environnement. Si l’on considère l’écriture comme le geste d’inscrire une trace ou un signe dans un support, alors l’écriture numérique n’est plus un fait humain mais un acte réalisé par l’ordinateur lui-même.</p> <p>L’interaction entre un humain et une machine consiste en une série d’instructions que donne l’utilisateur à la machine qui, ensuite, les exécute. Le mécanisme sous-jacent à ce que l’on considère communément comme l’écriture numérique (frapper une touche du clavier et voir la lettre s’afficher à l’écran) s’avère plus complexe. Le moment de la frappe n’est plus le moment où le symbole est inscrit dans le disque dur, mais est le moment où une instruction est donnée à l’ordinateur qui ensuite se charge d’inscrire la lettre correspondante sur le disque dur (sous forme binaire). Si l’on se trouve dans le cas de figure de la saisie d’un texte dans un éditeur de texte, l’instruction suivante, selon les logiciels et les actions souhaitées, consiste à afficher le symbole encodé sur le disque dur à l’écran.</p> <p>Pour réaliser ces actions, Yves Jeanneret et Emmanuël Souchier partent de ce constat qu’il n’est pas possible d’écrire un texte sans qu’un autre texte soit déjà présent pour réaliser cette action. Ce texte particulier qui pré-existe toute activité numérique est nommé <em>architexte</em> (refs x, x, 2019).</p> |