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authorRochDLY <roch.delannay@gmail.com>2024-09-05 22:14:31 +0200
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simplification du plan du billet sur le modèle épistémologique du document dans Stylo
quelques modifs complémentaires dans le billet sur les modification du plan de thèse
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-rw-r--r--docs/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.html39
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@@ -34,20 +34,8 @@
<nav class="toc">
<ul>
<li><a href="#introduction" id="toc-introduction">Introduction</a></li>
-<li><a href="#écrire-dans-un-environnement-numérique" id="toc-écrire-dans-un-environnement-numérique">Écrire dans un environnement numérique</a>
-<ul>
-<li><a href="#définir-lenvironnement-où-écrire" id="toc-définir-lenvironnement-où-écrire">Définir l’environnement où écrire</a></li>
-<li><a href="#les-particularités-de-lécriture-numérique" id="toc-les-particularités-de-lécriture-numérique">Les particularités de l’écriture numérique</a></li>
-<li><a href="#la-machine-une-entité-formée-du-couple-matériellogiciel" id="toc-la-machine-une-entité-formée-du-couple-matériellogiciel">La machine, une entité formée du couple matériel/logiciel</a></li>
-</ul></li>
-<li><a href="#une-médiation-par-lécrit" id="toc-une-médiation-par-lécrit">Une médiation par l’écrit</a>
-<ul>
-<li><a href="#le-logiciel-comme-architexte" id="toc-le-logiciel-comme-architexte">Le logiciel comme architexte</a></li>
-<li><a href="#la-page-est-un-doudou" id="toc-la-page-est-un-doudou">La page est un doudou</a></li>
-<li><a href="#le-logiciel-est-une-médiation" id="toc-le-logiciel-est-une-médiation">Le logiciel est une médiation</a></li>
-<li><a href="#les-formats-déterminent-la-sémantique-du-texte" id="toc-les-formats-déterminent-la-sémantique-du-texte">Les formats déterminent la sémantique du texte</a></li>
-<li><a href="#co-écriture-entre-les-agents" id="toc-co-écriture-entre-les-agents">Co-écriture entre les agents</a></li>
-</ul></li>
+<li><a href="#écrire-dans-un-environnement-numérique" id="toc-écrire-dans-un-environnement-numérique">Écrire dans un environnement numérique</a></li>
+<li><a href="#le-document-est-une-médiation" id="toc-le-document-est-une-médiation">Le document est une médiation</a></li>
<li><a href="#conclusion" id="toc-conclusion">Conclusion</a></li>
<li><a href="#bibliographie" id="toc-bibliographie">Bibliographie</a></li>
</ul>
@@ -83,7 +71,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<p>Alors que chaque signe et chaque trace inscrite dans l’éditeur de texte Stylo incarne cette tension <em>entre</em> l’utilisateur et la machine, dont les différences de langage – naturel et machine – rend a priori toute communication directe impossible, nous analysons les différents modes de communication des informations dans Stylo pour suivre la circulation de ces traces et leur empreinte dans le document. Pour en découvrir plus sur cet <em>entre</em>, nous étudions cette distance à partir de la méthode employée par le théoricien des médias F. Kittler <span class="citation" data-cites="kittler_mode_2015 kittler_gramophone_2018">(F. Kittler, 2018; 2015)</span>, qui s’appuie d’abord sur la description du fonctionnement de la machine à écrire puis celle de l’ordinateur afin de comprendre leur implication, en tant que média, dans le phénomène qu’est l’écriture. Cette méthode implique de comprendre les comportements et les fonctionnements techniques des composants à l’oeuvre dans la machine, et cela qu’ils relèvent du matériel ou du logiciel. En conséquence, nous mobilisons de la documentation technique pour étayer notre propos et pour analyser les traces qui nous intéressent.</p>
<p>À partir de cette étude, nous verrons qu’à l’intérieur de cet <em>entre</em>, les traces de cette relation manifestent d’une composante aveugle de l’écriture, puisque cette dimension de l’écriture n’est pas directement visible pour l’auteur et relève alors d’une forme de déprise [sauret__2020] sur le texte où se niche un aspect à notre connaissance ignoré de l’épistémologie du document.</p>
<h2 id="écrire-dans-un-environnement-numérique">Écrire dans un environnement numérique</h2>
-<h3 id="définir-lenvironnement-où-écrire">Définir l’environnement où écrire</h3>
<p>Par habitude, nous partons du présupposé que lorsque nous évoquons les mots environnement d’écriture numérique, ceux-ci sont synonymes d’un environnement d’écriture informatique et désignent la même chose. En conséquence, lorsqu’il s’agit de convoquer l’écriture numérique, nous pensons tout de suite à un ordinateur, aux claviers, aux écrans et aux pointeurs qui clignotent dans des éditeurs de texte ou dans les champs des formulaires en ligne. Avec le numérique ubiquitaire <span class="citation" data-cites="citton_angles_2023">(Citton et al., 2023)</span>, ces pratiques d’écriture sont ancrées dans nos habitudes au point de ne plus les remettre en question. Les dispositifs d’écriture analogique sont ainsi renvoyés à l’état de vestiges archaïques, comme peuvent l’être les machines à écrire alors qu’elles ont été fabriquées méticuleusement par des designers et des ingénieurs et ont fait la fierté et la renommée de certaines entreprises comme Olivetti en Italie juste avant que les ordinateurs n’arrivent sur le marché. Aujourd’hui ces machines sont complètement désuètes et inutilisées depuis presque une trentaine d’années. Elles sont maintenant exposées dans des musées – entre autres au MoMA et au Centre Pompidou – et sont intégrées dans des collections permanentes ou exhibées lors des expositions en lien avec les designers qui les ont conçues<a href="#fn2" class="footnote-ref" id="fnref2" role="doc-noteref"><sup>2</sup></a>.</p>
<figure>
<img src="https://www.photo.rmn.fr/CorexDoc/RMN/Media/TR1/YECPH3/07-521403.jpg" title="Machine à écrire portative" alt="Machine à écrire portative" />
@@ -105,7 +92,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<p>La fin des années 1970 et les années 1980 marquent un tournant décisif pour l’ordinateur personnel avec l’apparition des logiciels de traitement de texte et la bataille qui sévit durant toute cette période pour en avoir le monopole. M. Kirschenbaum et T. Bergin détaillent dans leurs travaux cette course au développement de logiciels durant cette période pour obtenir un monopole sur le marché de l’écriture avec un ordinateur <span class="citation" data-cites="bergin_origins_2006 bergin_proliferation_2006 kirschenbaum_track_2016">(Bergin, 2006a, 2006b; Kirschenbaum, 2016)</span>. Avant l’engouement pour les interfaces graphiques et les gestionnaires de fenêtres – 1983 et 1984 avec l’entreprise Apple qui s’est largement inspirée des interfaces graphiques développées par Xerox PARC dans les années 1970 – la seule interface affichée à l’écran était un terminal, un écran noir où clignote un curseur. Dans cette interface, la navigation s’y faisait au moyen de commandes. Les premiers logiciels de traitement de texte comme Electric Pencil ne permettent pas alors une gestion de la mise en page idéale ni ne fonctionnent sur tous les modèles d’ordinateurs présents sur le marché<a href="#fn4" class="footnote-ref" id="fnref4" role="doc-noteref"><sup>4</sup></a>. Ainsi, écrire sur un support connecté paraît aujourd’hui être une évidence alors qu’il a fallu déployer de lourds efforts à une époque ou cette évidence était incertaine.</p>
<p>L’écriture numérique est ainsi à distinguer de l’écriture dans un environnement numérique : un ordinateur, Internet, le Web, une calculatrice ou une machine à écrire de la dernière génération. En tant qu’abstraction, l’écriture numérique est une représentation du monde donnée, dont la qualification à travers un medium permet de l’incarner physiquement et matériellement mais pas de la circonscrire. En somme, cette représentation numérique du monde n’est pas nouvelle et ce n’est pas l’ordinateur qui l’a apporté. À notre connaissance, son origine remonte aux prémisses de l’écriture et des développements des systèmes monétaires, nous dirait C. Herrenschmidt <span class="citation" data-cites="herrenschmidt_trois_2023">(2023)</span>.</p>
<p>Dorénavant, lorsque nous ferons référence à l’écriture numérique nous parlerons d’une écriture numérique dans un environnement informatique.</p>
-<h3 id="les-particularités-de-lécriture-numérique">Les particularités de l’écriture numérique</h3>
<p>Avant d’entamer une réflexion sur l’écriture numérique, convenons d’une brève définition de l’écriture, car celle-ci a fait couler beaucoup d’encre à son sujet, notamment depuis sa reconfiguration numérique au crépuscule du 20<sup>e</sup> siècle. La définir tient généralement de la philosophie depuis Platon [phèdre], de l’anthropologie [Leroi-Gourhan; Goody], des lettres [Christin], de l’archéologie ou de la linguistique [Herrenschmidt], de la sémiotique [Souchier, Jeanneret, Pedauque] ou encore des sciences de l’information et de la communication [Bouchardon, Bachimont] ou de l’étude des médias [Kittler] et cela pour ne mentionner qu’une infime partie des textes traitant ce sujet parmi un nombre restreint de disciplines de la sphère académique. Très largement, l’écriture est entendue comme « mode d’expression » et « fonction de communication » au sein d’une société <span class="citation" data-cites="christin_origines_1999">(Christin, 1999)</span>. Anne-Marie Christin distingue deux tendances principales de l’origine de l’écriture : l’écriture selon la trace, étant soit comprise comme le signe verbal transposé sur un support soit comme la marque laissée par un corps, soit l’écriture selon le signe dans son sens étymologique d’« événement inaugural [qui] participe d’une révélation » tant qu’il s’inscrit dans un « système » telle que la disposition des entrailles d’une bête sacrifiée lors d’une cérémonie <span class="citation" data-cites="christin_origines_1999 vitali-rosati_quest-ce_2020-1">(Christin, 1999; Vitali-Rosati, 2020)</span>. À défaut de prendre parti pour l’un ou l’autre de ces paradigmes, nous pouvons retenir deux caractéristiques qui leur sont communes et que l’on retrouve dans tous types d’écriture, même numérique. Lorsque l’écriture est convoquée, elle fait appel à deux actions : l’inscription et l’interprétation <span class="citation" data-cites="pedauque_document_2006">(Pédauque, 2006)</span>. Qu’il s’agisse d’une trace ou d’un signe, retenons que l’écriture est toujours inscrite sur un support et que cette inscription fait l’objet d’une lecture et d’une interprétation. Cette association apparaît régulièrement dans les travaux qui traitent de l’environnement numérique, par exemple sous l’appellation de littératie numérique chez Milad Doueihi <span class="citation" data-cites="doueihi_grande_2011">(2011)</span> ou de lettrure chez Emmanuel Souchier <span class="citation" data-cites="souchier__2012">(2012)</span>.</p>
<p>Toutefois, l’écriture numérique diffère d’une écriture plus traditionnelle, telle que nous venons de la défnir, et se distingue notamment par trois caractéristiques que sont la calculabilité <span class="citation" data-cites="crozat_ecrire_2016">(Crozat, 2016)</span>, la variabilité <span class="citation" data-cites="bouchardon_lecriture_2014">(Bouchardon, 2014)</span> et la rupture sémiotique entre le geste d’écriture et l’inscription sur le support <span class="citation" data-cites="pedauque_document_2006 souchier_numerique_2019">(Pédauque, 2006; Souchier, 2019)</span>.</p>
<p>La première caractéristique est d’ordre computationnel : l’écriture devient calculable et peut donc faire l’objet d’instructions. Pour réaliser cette action, on procède à une équivalence où chaque signe que l’on peut inscrire dans cet environnement à son pendant unique sous forme de bits. Lorsque chaque caractère peut être identifié en tant que nombre, il devient possible d’implémenter ce modèle dans une machine et de lui demander, grâce à des instructions, d’appliquer des calculs.</p>
@@ -121,7 +107,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<p>L’écriture numérique se distingue également des autres types d’écriture par une troisième caractéristique. Il s’agit de la première forme d’écriture où le geste d’écrire ne correspond pas à l’action d’inscription du signe sur son support, phénomène que J. Bonaccorsi nomme également déliaison <span class="citation" data-cites="bonaccorsi_fantasmagories_2020">(Bonaccorsi, 2020)</span>. Lorsqu’on appuie sur une touche du clavier, par exemple la lettre <code>a</code>, elle ne s’inscrit pas dans l’écran : l’instruction d’inscrire un signe dans la mémoire de l’ordinateur est d’abord donnée à la machine, puis vient ensuite celle de l’afficher à l’écran au moyen d’un logiciel particulier <span class="citation" data-cites="kittler_mode_2015 souchier_numerique_2019">(F. A. Kittler, 2015; Souchier, 2019)</span>. Néanmoins, le fait d’appuyer sur une touche du clavier lorsque l’ordinateur est sous tension ne suffit pas pour déclencher cette instruction : si aucun environnement dédié à l’écriture n’est préalablement exécuté, le fait d’enfoncer une touche ne déclenchera aucune réaction de la part de la machine. Par contre, lorsque l’on se situe dans un environnement où cette réaction est attendue, comme un éditeur de texte, la frappe d’une touche déclenchera un événement et le logiciel pourra générer l’instruction correspondant à l’action d’écrire.</p>
<p>Ces trois caractéristiques de l’écriture numérique ne sont pas uniquement des propriétés qui s’ajoutent à l’existant et, d’une certaine manière, rendrait l’écriture plus complexe. L’écriture, nous l’avons évoqué, peut être ramenée aux actions d’inscription dans la matière et de lecture. Or, la calculabilité, la variabilité et la déliaison entre geste et inscription perturbent notre définition de l’écriture puisque l’inscription et la lecture des signes et/ou traces sur le support numérique sont des actions réalisées par la machine et ne le sont plus par l’être humain, comme le souligne F. Kittler <span class="citation" data-cites="kittler_mode_2015">(F. A. Kittler, 2015)</span>. F. Kittler poursuit sa réflexion plus loin jusqu’à soutenir, de manière provocatrice, que l’humain n’écrit plus et qu’à l’ère du numérique, c’est la machine qui écrit. À défaut de prendre cette provocation au pied de la lettre, elle ouvre la perspective d’une machine qui participe et contribue à l’écriture et, ce faisant, participerait à la production d’une épistémologie du texte et du document.</p>
<p>Seulement, la “machine” ou l’“ordinateur” sont des appellations un peu vagues et ne rendent pas très explicite les éléments qu’elles désignent, ni ceux qui sont impliqués dans cette action d’écriture et dans cette relation entre humain et machine.</p>
-<h3 id="la-machine-une-entité-formée-du-couple-matériellogiciel">La machine, une entité formée du couple matériel/logiciel</h3>
<p>La représentation d’un ordinateur est souvent associée à un couple matériel / logiciel. La partie matérielle concerne tous les composants électroniques (carte mère, mémoires, périphériques, etc.), alors que la partie logicielle englobe tous les programmes permettant d’interagir avec la partie matérielle, comme le BIOS (<em>Basic Input Output System</em>), le système d’exploitation ou encore un logiciel de traitement de texte comme LibreOffice.</p>
<p>Ce couple matériel / logiciel range l’ordinateur dans la catégorie des appareils programmables. La plupart de nos appareils du quotidien ne sont pas programmables : ils exécutent ce pour quoi ils sont conçus et ne font rien d’autre. Dans le cas d’un ordinateur ou d’un téléphone intelligent, ou de tout autre appareil programmable, leur conception prévoit qu’ils soient manipulables : ils n’ont pas de fonction précise, néanmoins ils sont capables de répondre à plusieurs fonctions. Un ordinateur qui n’a aucune instruction ne pourra rien faire une fois alimenté. C’est là que les logiciels interviennent : ils permettent un usage déterminé d’un ordinateur en manipulant des informations de façon à exécuter une suite d’instructions formelles.</p>
<p>Pour fonctionner, un ordinateur n’a besoin que des éléments suivants : une alimentation, un processeur, une mémoire vive, des entrées et sorties et une carte mère auxquels viennent s’ajouter un certains nombres de périphériques (écrans, souris, clavier, etc.), des extensions pour prendre en charge une partie des calculs que l’on peut appeler des cartes filles (carte son, carte graphique) et des mémoires de stockage (disques durs).</p>
@@ -135,8 +120,7 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<p>Ce tour d’horizon des particularités de l’écriture numérique et de l’agencement entre logiciel et matériel dans la machine nous montre que la conception de la machine ne permet pas à un auteur d’y inscrire des signes dans sa mémoire, ni de pouvoir les consulter directement puisqu’elle lui est inaccessible à moins qu’un intermédiaire ne servent d’interface. La médiation entre une machine et un auteur se fait au moyen d’un langage compréhensible par les deux parties, que l’on assemble sous la forme d’instructions qui, une fois empaquetées, forment un logiciel. Pour symboliser la médiation du matériel par la mise en place du logiciel à l’interface de l’humain et de la machine, l’entreprise Microsoft emploie la métaphore de la fenêtre (<em>window(s)</em>) à travers laquelle l’usager voit le numérique, et donc l’ordinateur. Pourtant, il ne faut pas s’y méprendre, quelle que soit la fenêtre logicielle, elle ne permet d’accéder qu’à un certain nombre fini d’instructions. Alors qu’en tant qu’appareil programmable qui ne se préoccupe pas de la signification du traitement des informations ni des résultats obtenus, l’ordinateur semble être un environnement beaucoup plus vaste que ce que cette fenêtre ne nous laisse croire <span class="citation" data-cites="turing_computable_1936">(Turing, 1936)</span>. Plutôt qu’une fenêtre comme ouverture ou passage vers le numérique, il serait plus juste de considérer cette fenêtre comme une vision du monde parmi d’autres. Cette vision du monde n’est pas seulement une vision particulière que l’humain a de la machine car dans ce cas nous serions dans un paradigme anthropocentré et utilitariste de la machine. En nous déplaçant de l’autre côté de la fenêtre, on se rend compte que la vision que porte la machine sur le monde est différente de la nôtre : la machine incarne une autre vision du monde sous forme de matrice, où chaque élément qu’elle perçoit l’est sous forme binaire. Le monde n’est alors plus que chiffres, calculs et distances, comme c’est le cas de la proposition de K. Hayles lorsqu’elle remplace Mère Nature par une Matrice <span class="citation" data-cites="hayles_my_2005">(Hayles, 2005)</span>.</p>
<p>Un début de relation s’instaure entre l’humain et la machine grâce à l’entremise du logiciel. À travers cette interface, lorsque l’on touche une lettre du bout du doigt, la machine devient alors accessible et l’impulsion (électrique) que cette action génère se transforme en une lettre à l’écran. Pour autant, cette accessibilité est-elle synonyme de mise en visibilité ? Le fait que “ça marche” rendrait-il le document visible ? C’est le rôle de l’interface graphique et des métaphores qu’elle véhicule que de cacher le fonctionnement même de la machine <span class="citation" data-cites="jeanneret_y_2011">(Jeanneret, 2011)</span>. La déliaison convoquée par Bonaccorsi <span class="citation" data-cites="bonaccorsi_fantasmagories_2020">(Bonaccorsi, 2020)</span> prend place dès cet instant dans le processus d’écriture puisqu’il ne s’agit pas seulement de délier le geste de l’inscription mais également de faire abstraction de tout le processus d’écriture au-delà du geste. Ainsi, le logiciel aurait une double fonctionnalité : la première est une médiation qui ouvre le dialogue avec la machine tandis que la seconde en fait abstraction et la cache, ce qui a pour effet de rendre la machine quasiment invisible à l’utilisateur. Cependant, que découvrons-nous lorsque nous retirons ce voile devant la fenêtre ? Là se dévoile un vaste écosystème constitué de formats, des protocoles et leurs flux d’informations et de documents, parfois temporaires, voyageant d’une étape à une autre, prenant forme et se transformant pour suivre un cheminement prédéfini jusqu’à la création d’un document final que l’utilisateur récupère. Chacune de ces fenêtres offre finalement une vision particulière d’un document et un modèle épistémologique qui lui est propre <span class="citation" data-cites="vitali-rosati_editorialization_2018">(Vitali-Rosati, 2018)</span>.</p>
<p>Dans la partie suivante, nous étudions le logiciel Stylo à partir de l’écran comme interface d’échange de signes entre les deux protagonistes, utilisateur et machine, puis, en dépassant cette surface, et en nous dégageant du prisme essentialiste<a href="#fn11" class="footnote-ref" id="fnref11" role="doc-noteref"><sup>11</sup></a>, nous démontrerons que les différents agents d’un environnement – principalement logiciels et humain – sont des dynamiques qui, lorsqu’elles sont agencées dans une configuration particulière, co-construisent l’écriture.</p>
-<h2 id="une-médiation-par-lécrit">Une médiation par l’écrit</h2>
-<h3 id="le-logiciel-comme-architexte">Le logiciel comme architexte</h3>
+<h2 id="le-document-est-une-médiation">Le document est une médiation</h2>
<p>Sans l’intervention du logiciel entre l’être humain et la machine, il ne serait pas possible pour un auteur d’écrire sur le support de l’inscription numérique. Si l’on considère l’écriture comme le geste d’inscrire une trace ou un signe sur un support, alors l’écriture numérique n’est plus un fait humain mais un acte réalisé par l’ordinateur lui-même.</p>
<p>L’interaction entre un humain et une machine consiste, comme nous l’avons vu, en une série d’instructions que donne l’utilisateur à la machine qui, ensuite, les exécute. Le mécanisme sous-jacent à ce que l’on considère communément comme l’écriture numérique – frapper une touche du clavier et voir la lettre s’afficher à l’écran – s’avère être plus complexe. Le moment de la frappe n’est plus le moment où le symbole que l’on voit figurer sur la touche du clavier est inscrit dans le disque dur, il s’agit plutôt du moment où une instruction est donnée à l’ordinateur qui ensuite se charge d’inscrire la lettre correspondante sur le disque dur. Si l’on se trouve dans le cas de figure de la saisie d’un texte dans un éditeur de texte, l’instruction suivante, selon les logiciels et les actions souhaitées, consiste à afficher à l’écran le symbole encodé dans la mémoire de l’ordinateur.</p>
<p>Pour réaliser cette suite d’actions, Yves Jeanneret et Emmanuël Souchier partent de ce constat qu’il n’est pas possible d’écrire un texte numérique sans qu’un autre texte soit déjà présent pour réaliser cette action. Ce texte particulier qui pré-existe toute activité numérique est nommé architexte <span class="citation" data-cites="souchier_numerique_2019">(Souchier, 2019)</span>.</p>
@@ -161,7 +145,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
</blockquote>
<p>Ce premier cadre de « l’écrit d’écran » ne désigne en fin de compte, pour les auteurs, que l’écran. Or, il n’est pas nommé cadre écran mais cadre matériel et devrait renvoyer à toute la dimension physique d’un ordinateur et pas seulement à l’organe d’affichage qui, dans cette disposition, apparaît comme central dans le fonctionnement d’un ordinateur.</p>
<p>Le dépassement de l’écran devient un acte symbolique nécessaire pour se soustraire à une vision anthropocentrée des actions de lecture et d’écriture. Pour effectuer ce changement de perspective, nous devons d’abord nous débarasser d’un élément central à l’interface de l’humain et la machine : la page.</p>
-<h3 id="la-page-est-un-doudou">La page est un doudou</h3>
<p>Le terme <em>page</em> revient de manière récurrente dans nos usages de l’ordinateur : on le retrouve dans les logiciels de traitement de textes – il y a même un logiciel du nom de <em>Pages</em> disponible dans l’environnement Apple –, dans les livres numériques ou encore dans le Web où chaque URL est l’adresse d’une page. Matthew Kirschenbaum et Thomas Bergin nous détaillent dans leurs travaux l’arrivée de la page sur nos écrans durant les années 1970 et le début des années 1980 <span class="citation" data-cites="kirschenbaum_track_2016 bergin_origins_2006 bergin_proliferation_2006">(Bergin, 2006a, 2006b; Kirschenbaum, 2016)</span>.</p>
<p>Cet objet qu’est la page a été instauré dans l’ordinateur uniquement pour reproduire une « habitude » et créer un lien fictif entre les visions du monde de l’imprimerie et de l’informatique. Cet artefact produit une forme de réconfort auprès de l’utilisateur pour que le monde informatique lui semble plus tangible, qu’il ait quelque chose auquel se raccrocher, d’où sa déclinaison dans des espaces différents qui ne ressemblent plus du tout à des pages de livres ou de feuilles (par exemple la A4 lettre US, ou le livre au format poche). La page affichée à l’écran n’existe qu’à cet endroit, il ne s’agit que d’un rendu graphique qui ne fait pas partie de l’écriture (au sens du texte saisi).</p>
<p>Le pouvoir de la page sur l’utilisateur est considérable étant donnée la nature même de cet objet que l’on pourrait considérer comme l’un des seuls à être virtuel et presque sans matérialité du point de vue de l’informatique. Malgré tous les efforts effectués depuis son instauration à l’écran, la page affichée n’est jamais la page imprimée car, aussi précis que soient les détails typographiques que l’on peut y ajuster, elle ne reflétera jamais le grain, l’épaisseur, l’odeur ou tout autre caractéristique physique du papier.</p>
@@ -172,7 +155,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<p>Interagir avec une machine demande une certaine rigueur : qu’il s’agisse de structurer un document ou de lui donner une série d’instructions (du code), une machine ne peut interpréter l’ambiguité ou l’implicite culturel. Cela voudrait dire qu’aucun échange humain-ordinateur ne peut reposer sur des conventions culturelles de lecture et que l’instruction donnée n’a, en elle-même, aucun sens. Dès lors, comment pouvons-nous admettre que quelque chose qui n’a pas de sens puisse en générer ?</p>
<p>La honte (prométhéenne) d’Anders est alors double : d’un côté il y a un mélange de fierté devant cette machine créée par l’être humain et de honte parce que l’individu isolé devant la machine sait que ce n’est pas lui qui l’a mise au point et, de l’autre, il y a cette honte à être face à un outil qui réalise une action mieux qu’on ne le ferait soi-même alors que cette dite machine n’a aucune conscience de ce qu’elle réalise.</p>
<p>Le dépassement de la page et de l’écran est une proposition pour poser un autre regard non anthrocopentré sur cette question de l’écriture numérique et laisser de côté les modalités de définition de l’être humain. Elle signifie qu’il ne s’agit plus de poser la question de l’auteur de l’écriture, en admettant que c’est bien la machine qui écrit, mais de se demander comment cette nouvelle fonction (inter)agit entre les agents d’un système d’informations. Que se passe-t-il lorsque cet ordinateur devient un agent actif qui écrit et transmet des informations entre, d’une part, l’instructeur (la personne qui donne des instructions) et la ou les personnes qui lisent les productions issues du traitement de ces instructions (les productions écrites) ? Dans cette configuration s’opère alors un changement radical de l’état de l’ordinateur. D’abord à l’état de médiateur puis de support de l’écriture, l’ordinateur passe maintenant au statut d’entité agissante au sein d’un système d’informations.</p>
-<h3 id="le-logiciel-est-une-médiation">Le logiciel est une médiation</h3>
<p>Traverser la page pour atteindre les couches inférieures nous amène à faire escale sur la couche logicielle. Le logiciel a un statut intéressant : on le considère souvent comme un médiateur, un agent qui permet la communication et l’interaction humain-machine, pourtant ce n’est pas le cas de toutes les recherches. F. Kittler et sa très célèbre provocation « Es gibt keine Software », traduit par <em>Le logiciel n’existe pas</em> <span class="citation" data-cites="kittler_mode_2015">(2015)</span>, nous rappelle que ces écritures (qui nous permettent d’écrire), sont stockées et traitées par la machine exactement de la même façon que n’importe quelle écriture numérique.</p>
<p>On retrouve tous ces textes numériques (logiciels et documents) au même niveau hiérarchique dans l’architecture du système d’exploitation et le traitement qui leur est appliqué par le processeur est identique. La nomination des logiciels en tant qu’« écrits qui permettent les écrits d’écran » par E. Souchier nous mène aussi à cette juxtaposition : finalement le logiciel est de même nature que le texte que nous y rédigeons à l’intérieur.</p>
<p>Toutefois, une distinction persiste. Si le texte peut être remédié dans un autre format – et être imprimé par exemple –, le logiciel quant à lui ne peut exister que dans son environnement numérique. Son code source peut lui aussi faire l’objet d’une remédiation <span class="citation" data-cites="bolter_remediation_1998">(Bolter &amp; Grusin, 1998)</span> mais il sera dénaturé, car sa fonction principale est l’organisation du traitement des informations dans un ordinateur. D’ailleurs, C. Herrenschmidt nous rappelle que le terme de logiciel a été forgé à partir de la contraction du mot “logique” avec le mot “matériel” <span class="citation" data-cites="herrenschmidt_trois_2023">(Herrenschmidt, 2023, p. 474)</span> , pour justement montrer à la fois l’opposition du logiciel avec l’aspect matériel (<em>hardware</em>) et marquer leur complémentarité : l’ordinateur (<em>hardware</em>) serait très peu accessible (voire inaccessible) sans logiciel, et le logiciel n’existe pas en dehors de l’ordinateur.</p>
@@ -262,7 +244,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<span id="cb3-12"><a href="#cb3-12" aria-hidden="true" tabindex="-1"></a><span class="dt">&quot;content&quot;</span><span class="fu">:{</span><span class="dt">&quot;md&quot;</span><span class="fu">:</span><span class="st">&quot;Ajout du texte pour la requête HTTP &#39;POST&#39;&quot;</span><span class="fu">}}}</span></span></code></pre></div>
<p>Autrement dit, chaque fonctionnalité décrit de manière formelle la structuration des informations dans Stylo, donc ce que Stylo écrit dans la base de données et dans les textes puisque ce sont les informations renseignées qui seront intégrées dans les documents exportés. En ce sens, Stylo et ses protocoles pré-construisent la totalité de ce qu’un utilisateur peut saisir dans l’interface et sera enregistré dans la base de données. Cette préconstruction est la vision du document incarnée dans Stylo. Puisqu’il y a une pré-construction du document et du texte, nous pouvons à ce stade présupposer qu’il y a une pré-construction des traces issues des interactions avec l’utilisateur et qu’elles se matérialisent dans des fragments comme celui présenté ci-dessus.</p>
<p>Cette description très générale des moyens de communication à l’oeuvre entre les différents modules de Stylo nous montre déjà que l’information saisie dans cet éditeur de texte est formatée par une architecture de données alors que nous n’avons pas encore abordé les conditions de l’écriture avec les trois formats pivots d’un document dans Stylo.</p>
-<h3 id="les-formats-déterminent-la-sémantique-du-texte">Les formats déterminent la sémantique du texte</h3>
<p>[Trouver quelques références sur les formats, ex la these de de Mourat sur le vacillement des formats]</p>
<p>Selon les formats d’écriture, et lorsque l’on sort du paradigme WYSIWYG pour celui du WYSIWYM, on s’émancipe de la surcouche de mise en page pour entrer directement dans la couche de la structuration des contenus, là où les formats remplacent la couche supprimée par une autre couche graphique et rendent leur structure visible.</p>
<p><em>What You See Is What You Get</em>, ou WYSIWYG, est l’acronyme généralement employé pour désigner les outils qui adoptent une surcouche graphique de gestion de la mise en page des contenus d’un document, au risque de ne pas structurer les informations qu’il contient avec finesse. Le paradigme opposé, <em>What You See Is What You Mean</em> (WYSIWYM), distingue la mise en page graphique des éléments du texte de leur structuration. Les formats employés sont généralement du texte brut et permettent dans la plupart des cas de baliser le contenu pour définir la nature des éléments à décrire. C’est le cas, par exemple, de tous les langages de balisages hérités de SGML (<em>Standard Generalized Markup Language</em>) tels que HTML ou XML mais également les langages de balisage léger comme Markdown, AsciiDoc, reStructuredText, etc.</p>
@@ -325,7 +306,6 @@ Du fait de mon implication dans Stylo, le regard que je porte sur ce terrain n
<p>D’autres problèmes peuvent surgir entre la représentation d’une référence bibliographique dans Zotero et dans Stylo/Pandoc. Lors de l’édition d’articles en anglais et en français, nous nous sommes aperçus d’une différence de comportement importante entre ce que prévoit le format BibTeX, son interprétation dans Zotero et celle que l’on en fait dans Stylo. Avec BibTeX il existe plusieurs paramètres de langues : <code>langid</code> et <code>language</code>. <code>langid</code> permet initialement d’identifier la langue à appliquer à l’entrée (comme traitement) et <code>language</code> sert à déclarer la langue employée dans le document. Stylo et Pandoc prennent les deux paramètres en charge, alors que dans Zotero il n’est possible de renseigner que <code>language</code> et pas <code>langid</code>, <code>language</code> combinant les deux objets. En récupérant les références bibliographiques depuis Zotero, Stylo récupère seulement le paramètre <code>language</code> puisque le paramètre <code>langid</code> n’existe pas dans Zotero. Lors du traitement des informations avec Pandoc, il n’est pas possible de déclarer le traitement à appliquer à la référence bibliographique. Par défaut, Stylo va appliquer la langue du contenu du texte dans Stylo à toutes les références bibliographiques. Dans un texte comme celui-ci, le paramètre par défaut est réglé sur le français. Les références en anglais seront alors transformées selon les règles orthotypographiques françaises et pas selon les normes anglaises. Pour une structure éditoriale telle qu’une revue, ce paramètre n’est pas opérationnel. De ceci découle une discussion entre les membres de l’équipe de développement de Stylo<a href="#fn44" class="footnote-ref" id="fnref44" role="doc-noteref"><sup>44</sup></a> sur la conduite à tenir pour informer les usagers de ce problème et trouver une solution pour le contourner. À ce jour, nous avons décidé de renseigner le problème dans la documentation de Stylo<a href="#fn45" class="footnote-ref" id="fnref45" role="doc-noteref"><sup>45</sup></a> pour avertir les utilisateurs. Une modification du format ou du fonctionnement du gestionnaire de références bibliographiques serait beaucoup trop lourde en termes d’effets de bord dans Stylo, c’est pour cela qu’à ce stade nous en sommes restés à cette solution.</p>
<p>Étant strictement définis par des règles, les formats dépassent une simple manière de saisir une donnée. À travers ces formats et les modes de lectures que l’on peut y adosser, les informations saisies se voient dotées de comportements et peuvent modifier l’interprétation que l’on peut en faire, comme nous l’avons vu avec le YAML.<br />
Le choix des formats dans lesquels les utilisateurs peuvent saisir leurs textes et leurs données n’est pas anodin. Qu’il soit ancien, récent, verbeux ou léger, permissif ou rigide, le format d’écriture conditionne ce que l’on a le droit d’écrire ou non. En ce sens la décision de ce qui peut être saisi est déjà prise avant qu’un texte soit frappé sur le clavier. Par exemple, dans Stylo, le Markdown ne permet pas à un philologue de saisir explicitement un appareil critique. C’est une syntaxe qui n’existe pas alors que c’est le cas pour d’autres environnements comme LaTeX et le paquet <a href="http://www.ekdosis.org/"><code>ekdosis</code></a> développé et maintenu par Robert Alessi. Dans ce cas-ci, puisque l’appareil critique n’existe pas en Markdown, il ne peut pas exister dans Stylo sauf si l’utilisateur fait abstraction du format et qu’il change de paradigme pour celui de la page et de la représentation graphique. En faisant cela, l’utilisateur fait également abstraction de la machine et de ce qu’elle peut interpréter du contenu puis écrire dans le texte. Lorsque nous sommes dans un environnement mis à disposition comme Stylo, le risque est que celui-ci ne soit pas complètement adapté à des besoins ou à une intention. Il risque d’y avoir une friction entre les formats imposés par l’environnement et les besoins en écriture.</p>
-<h3 id="co-écriture-entre-les-agents">Co-écriture entre les agents</h3>
<p>En régissant les procédés de saisi du texte, un rapport de force semble s’instaurer entre les instances éditrices des architextes (que ce soit des collectifs, des institutions ou des entreprises) et les usagers <span class="citation" data-cites="souchier">(<strong>souchier?</strong>)</span>. Dans le cas d’un logiciel de traitement de texte lorsque, par exemple, Microsoft propose une modification de la police utilisée par défaut dans une version actualisée du logiciel MSWord, Microsoft change également les manières d’écrire de tous les individus à travers le monde qui utilisent ce logiciel (et qui ont installé la mise à jour).</p>
<p>Si l’on s’arrête à la vision superficielle du texte, comme le propose J. Goody avec la raison graphique <span class="citation" data-cites="goody_raison_1979">(Goody, 1979)</span>, on ne voit que les modifications d’affichage des éléments graphiques, mais nous oublions ceux qui sont invisibles et cachés derrière la page.</p>
<p>Certes, les interfaces d’écriture sont présentées sous la forme de gabarits que l’on doit remplir, comme on peut le faire avec des logiciels de création de diapositives dont chacune est découpée en sections contenant tour à tour des images, des titres ou du texte. Dans cet exemple-ci nous avons affaire à une construction visuelle du document : un emplacement pour le titre de la diapositive, un autre pour le texte, un autre pour une image ou pour un graphique, etc. À ce sujet, E. Tufte <span class="citation" data-cites="tufte_cognitive_2003">(2003)</span> a publié un article sur l’utilisation du logiciel PowerPoint et démontre à travers plusieurs cas d’étude les effets du logiciel sur la forme des présentations et des informations qu’elles contiennent. La thèse qu’il y défend est que ce logiciel, en 2003, « […] perturbe, domine et banalise systématiquement le contenu. » <a href="#fn46" class="footnote-ref" id="fnref46" role="doc-noteref"><sup>46</sup></a> notamment parce qu’il « facilite activement la réalisation de présentation légère »<a href="#fn47" class="footnote-ref" id="fnref47" role="doc-noteref"><sup>47</sup></a>. À travers son analyse des usages de PowerPoint, E. Tufte nous montre qu’il ne s’agit pas d’un manque de fonctionnalité pour enrichir des supports de présentation, que l’auteur qualifie de pauvres, mais que le logiciel lui-même induit ce type de présentation avec des <em>templates</em> préfabriqués, des réalisations de graphiques automatisées ou d’autres fonctionnalités similaires qui appauvrissent les présentations parce que leur fonctionnement est calqué sur un modèle de présentation marketing qui n’est pas adapté aux sciences. Il ne s’agit plus seulement de remplir des gabarits préfabriqués mais également de penser les formes que peuvent prendre l’information, ce que Tufte nomme « The Cognitive Style of PowerPoint », qui n’est pas sans rappeler la raison computationnelle de Bruno Bachimont <span class="citation" data-cites="bachimont_intelligence_2000">(2000)</span>.</p>
diff --git a/docs/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.html b/docs/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.html
index 5ddd429..2bc4d6f 100644
--- a/docs/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.html
+++ b/docs/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.html
@@ -47,48 +47,53 @@
</header>
<div class="content">
<h2 id="nouvelle-proposition-de-plan-de-la-thèse">Nouvelle proposition de plan de la thèse</h2>
-<p>Propositions de titre :</p>
+<p><strong>Propositions de titre :</strong></p>
<ol type="1">
<li>Modèle épistémologique du document primaire dans la chaîne éditoriale scientifique </li>
<li>Le (<em>mal</em>)traitement du document</li>
<li>Le (mal)traitement du document : Modèle épistémologique du document primaire dans la chaîne éditoriale scientifique</li>
</ol>
-<p>Problématique :</p>
+<p><strong>Problématique :</strong></p>
<p>Selon la perspective de redocumentarisation engendrée par le numérique et ses protocoles de communication, le document, hérité d’une longue tradition manuscrite puis imprimé, s’est vu totalement reconfiguré du fait de ses nouvelles caractéristiques numériques.</p>
-<p>Quelques décennies plus tard, les technologies numériques se sont complexifiées et ont donné naissance à un ensemble d’innovations que l’on peut considérer comme de nouvelles couches intermédiaires entre l’usager et la machine – tels que le développement des API, le phénomène <em>big data</em>, la reconnaissance manuscrite de caractères, l’engouement pour les algorithmes d’intelligence artificielle, le Web 2.0 et 3.0, etc. – au milieu desquelles le document doit continuer à naviguer pour remplir son rôle d’espace de médiation. Ces innovations réouvrent ainsi les problématiques liées aux contenus à l’intérieur de ces documents et aux interactions à l’oeuvre autour de cet objet.</p>
+<p>Quelques décennies suivant l’apparition des ordinateurs personnels, les technologies numériques se sont complexifiées et ont donné naissance à un ensemble d’innovations que l’on peut considérer comme de nouvelles couches intermédiaires entre l’usager et la machine – tels que le développement des API, le phénomène <em>big data</em>, la reconnaissance manuscrite de caractères, l’engouement pour les algorithmes d’intelligence artificielle, le Web 2.0 et 3.0, etc. – au milieu desquelles le document doit continuer à naviguer pour remplir son rôle d’espace de médiation. Ces innovations réouvrent ainsi les problématiques liées aux contenus à l’intérieur de ces documents et aux interactions à l’oeuvre autour de cet objet.</p>
<p>Parmi toutes les chaînes de traitement de l’information (et du document), notre intérêt se porte sur les chaînes éditoriales scientifiques et aux documents qui leurs sont associés, les publications scientifiques, que ce soit des articles de revue ou des livres. La multiplication des supports numériques des publications scientifiques – plateformes web de diffusion, ePubs, livres web, livres augmentés, revues numériques, etc. – témoigne de cette redocumentarisation et de la rupture qu’elle sous-entend entre une approche traditionnelle de la publication scientifique et une nouvelle modélisation du document qui s’est appropriée les caractéristiques du numérique (== éditorialisation).</p>
<p>Suivant une perspective épistémologique, ces changements de modélisation et de représentation occasionnent une altération de la matérialité du document scientifique (que l’on distingue d’une épistémologie du texte).</p>
<p>Au milieu de ces chaînes de traitement, le document, en tant que forme, y est bien souvent éphémère et n’existe que pour répondre à un enjeu calculatoire inhérent à l’écriture numérique. Pourtant, ce sont bien ces modalités de représentation qui permettent d’aboutir en fin de traitement à un document publiable. Au regard des variations que l’on peut observer dans les différentes formes des documents scientifiques, il devient nécessaire de questionner les transformations que cela génère quant à la place qu’occupe le document dans la chaîne éditoriale scientifique.</p>
<p>À travers cette recherche, nous appliquons cette problématique d’une épistémologie du document au document primaire que l’on retrouve dans les chaînes d’édition savante, à savoir la première source soumise par l’auteur avant traitement éditorial.</p>
-<p>Hypothèses :</p>
+<p><strong>Hypothèses :</strong></p>
<ol type="1">
-<li><p>Le modèle épistémologique des documents scientifiques est produit par l’environnement d’écriture, il ne lui pré-existe pas.</p></li>
-<li><p>Ce modèle épistémologique, constitutif du sens du document, est écrasé et supprimé par un autre modèle épistémologique, celui qu’impose le traitement éditorial en vue de l’obtention du document publiable.</p></li>
-<li><p><a href="/posts/2024-05-27-ebauche-introduction-these.html">Introduction</a></p></li>
-<li><p>Partie 1 : Le document comme pivot de la chaîne éditoriale scientifique</p>
+<li>Le modèle épistémologique des documents scientifiques est produit par l’environnement d’écriture, il ne lui pré-existe pas.</li>
+<li>Ce modèle épistémologique, constitutif du sens du document, est écrasé et supprimé par un autre modèle épistémologique, celui qu’impose le traitement éditorial en vue de l’obtention du document publiable.</li>
+</ol>
+<p><strong>Plan modifié</strong></p>
+<ol type="1">
+<li><a href="/posts/2024-05-27-ebauche-introduction-these.html">Introduction</a></li>
+<li>Partie 1 : Le document comme pivot de la chaîne éditoriale scientifique
<ul>
-<li>Définir le document
+<li>Place du document dans une brève histoire des publications scientifiques (revues / monographies + passage au numérique)</li>
+<li>Définir le document + document numérique
<ul>
<li>Document comme espace normé (protocoles, formats, etc)<br />
</li>
<li>Document comme espace de transaction entre les différents agents de l’énonciation éditoriale</li>
</ul></li>
-<li>Place du document dans une brève histoire des publications scientifiques (revues / monographies + passage au numérique)</li>
<li>Le document au prisme de la théorie des médias (le medium n’est pas simplement un support)
<ul>
<li>McLuhan + matérialisme</li>
-<li>Kittler + essentialisme</li>
+<li>Kittler + déterminisme</li>
<li>Médiologie (Debray, Merzeau)</li>
<li>Éditorialisation (du point de vue infocom + du point de vue de l’intermédialité montréalaise)</li>
<li>Nouveau matérialisme (Hayles, Barad)</li>
</ul></li>
-<li>CCL : Selon ces perpectives, le document dépasse son statut de réceptacle des transactions entre les agents (humains) qui interviennent à l’intérieur de cet espace et chaque élément qui participe à sa consitution devient agent de l’énonciation éditoriale (que ce soit un format, un protocole, un éditeur, un auteur, etc.)</li>
+<li>CCL : Selon ces perpectives, le document dépasse son statut de réceptacle des transactions entre les agents (humains) qui interviennent à l’intérieur de cet espace et chaque élément qui participe à sa consitution devient agent de l’énonciation éditoriale (que ce soit un format, un protocole, un éditeur, un auteur, etc.). Dès lors, il devient nécessaire de prendre l’environnement documentaire (environnement support)</li>
</ul></li>
-<li><p>Partie 2 : Constitution du modèle épistémologique du document primaire dans l’éditeur de texte Stylo.</p>
+<li>Partie 2 : Constitution du modèle épistémologique du document primaire dans l’éditeur de texte Stylo.
<ul>
<li>voir cette <a href="/posts/2024-05-06-la-saisie-du-texte-dans-un-nouveau-document.html">page</a></li>
+<li>Écrire dans un environnement numérique</li>
+<li>Le document comme médiation</li>
</ul></li>
-<li><p>Partie 3 : La suppression du modèle épistémologique du document primaire</p>
+<li>Partie 3 : La suppression du modèle épistémologique du document primaire
<ul>
<li>Introduire les chaîne éditoriales
<ul>
@@ -104,12 +109,12 @@
<li>les différences entre le document primaire et le document publié</li>
<li>CCL : L’écrasement du modèle de document primaire par le modèle du document publié entraine son effacement. On ne retrouve aucune trace de ce modèle primaire dans le document publié ni aucun indice sur les conditions de son établissement.</li>
</ul></li>
-<li><p>Partie 4 : Conclusion</p>
+<li>Conclusion
<ul>
<li>Recap de la PB et des hypothèses</li>
<li>Revenir sur la notion de document et ses définitons (espace normé, espace de transaction, espace de réception du texte et du paratexte, etc) et conclure sur le faire qu’aucune trace, aucun indice de ces interactions dans cet espace ne subsistent dans le document scientifique public.</li>
-<li>Le document public qui fait l’objet de la discussion savante oublie les conditions de son existence et opère un choix du modèle épistémologique qui sera retenu )mémoire/archive)</li>
-<li>Ouverture vers d’autres modalités de publication ?</li>
+<li>Le document public qui fait l’objet de la discussion savante oublie les conditions de son existence et opère un choix du modèle épistémologique qui sera retenu (mémoire/archive) au détriment de toutes les représentations qui permettent la publication</li>
+<li>Ouverture vers d’autres modalités de publication (action de publier) ?</li>
</ul></li>
</ol>
</div>
diff --git a/src/posts/2024-05-06-la-saisie-du-texte-dans-un-nouveau-document.md b/src/posts/2024-05-06-la-saisie-du-texte-dans-un-nouveau-document.md
index e0fa00c..07c2b75 100644
--- a/src/posts/2024-05-06-la-saisie-du-texte-dans-un-nouveau-document.md
+++ b/src/posts/2024-05-06-la-saisie-du-texte-dans-un-nouveau-document.md
@@ -198,8 +198,6 @@ où se niche un aspect à notre connaissance ignoré de l'épistémologie du doc
## Écrire dans un environnement numérique
-### Définir l'environnement où écrire
-
Par habitude, nous partons du présupposé que lorsque nous évoquons les mots
environnement d'écriture numérique, ceux-ci sont synonymes d'un environnement
d'écriture informatique et désignent la même chose.
@@ -306,8 +304,6 @@ développements des systèmes monétaires, nous dirait C. Herrenschmidt
Dorénavant, lorsque nous ferons référence à l'écriture numérique nous parlerons
d'une écriture numérique dans un environnement informatique.
-### Les particularités de l'écriture numérique
-
Avant d'entamer une réflexion sur l'écriture numérique, convenons d'une brève
définition de l'écriture, car celle-ci a fait couler beaucoup d'encre
à son sujet, notamment depuis sa reconfiguration numérique au crépuscule
@@ -447,8 +443,6 @@ un peu vagues et ne rendent pas très explicite les
éléments qu'elles désignent, ni ceux qui sont impliqués dans cette action
d'écriture et dans cette relation entre humain et machine.
-### La machine, une entité formée du couple matériel/logiciel
-
La représentation d'un ordinateur est souvent associée à un couple matériel /
logiciel.
La partie matérielle concerne tous les composants électroniques (carte mère,
@@ -700,10 +694,7 @@ différents agents d'un environnement -- principalement logiciels et
humain -- sont des dynamiques qui, lorsqu'elles sont agencées dans une
configuration particulière, co-construisent l'écriture.
-
-## Une médiation par l'écrit
-
-### Le logiciel comme architexte
+## Le document est une médiation
Sans l'intervention du logiciel entre l'être humain et la machine, il ne serait
pas possible pour un auteur d'écrire sur le support de l'inscription numérique.
@@ -817,8 +808,6 @@ une vision anthropocentrée des actions de lecture et d'écriture.
Pour effectuer ce changement de perspective, nous devons d'abord nous débarasser
d'un élément central à l'interface de l'humain et la machine : la page.
-### La page est un doudou
-
Le terme _page_ revient de manière récurrente dans nos usages de l'ordinateur :
on le retrouve dans les logiciels de traitement de textes -- il y a même un
logiciel du nom de _Pages_ disponible dans l'environnement Apple --, dans les
@@ -915,8 +904,6 @@ l'ordinateur.
D'abord à l'état de médiateur puis de support de l'écriture, l'ordinateur passe
maintenant au statut d'entité agissante au sein d'un système d'informations.
-### Le logiciel est une médiation
-
Traverser la page pour atteindre les couches inférieures nous amène à faire escale
sur la couche logicielle.
Le logiciel a un statut intéressant : on le considère souvent comme un
@@ -1332,8 +1319,6 @@ différents modules de Stylo nous montre déjà que l'information saisie dans ce
n'avons pas encore abordé les conditions de l'écriture avec les trois formats
pivots d'un document dans Stylo.
-### Les formats déterminent la sémantique du texte
-
[Trouver quelques références sur les formats, ex la these de de Mourat sur le
vacillement des formats]
@@ -1776,8 +1761,6 @@ intention.
Il risque d'y avoir une friction entre les formats imposés par l'environnement
et les besoins en écriture.
-### Co-écriture entre les agents
-
En régissant les procédés de saisi du texte, un rapport de force semble
s'instaurer entre les instances éditrices des architextes (que ce soit des
collectifs, des institutions ou des entreprises) et les usagers [@souchier].
diff --git a/src/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.md b/src/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.md
index 5c6d2f7..ccd499a 100644
--- a/src/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.md
+++ b/src/posts/2024-09-02-modification-du-plan-de-these.md
@@ -5,7 +5,7 @@ date: 2024-09-02
## Nouvelle proposition de plan de la thèse
-Propositions de titre\ :
+**Propositions de titre\ :**
1. Modèle épistémologique du document primaire dans la
chaîne éditoriale scientifique 
@@ -13,14 +13,15 @@ chaîne éditoriale scientifique 
3. Le (mal)traitement du document\ : Modèle épistémologique du document primaire
dans la chaîne éditoriale scientifique
-Problématique\ :
+**Problématique\ :**
Selon la perspective de redocumentarisation engendrée par le
numérique et ses protocoles de communication, le document, hérité d'une longue
tradition manuscrite puis imprimé, s'est vu totalement reconfiguré du fait de ses
nouvelles caractéristiques numériques.
-Quelques décennies plus tard, les technologies numériques se sont
+Quelques décennies suivant l'apparition des ordinateurs personnels,
+les technologies numériques se sont
complexifiées et ont donné naissance à un ensemble d'innovations que l'on peut
considérer comme de nouvelles couches intermédiaires entre
l'usager et la machine -- tels que le développement des API, le phénomène _big data_,
@@ -62,7 +63,7 @@ d'édition savante, à savoir la première source soumise par l'auteur avant
traitement éditorial.
-Hypothèses\ :
+**Hypothèses\ :**
1. Le modèle épistémologique des documents scientifiques est produit par
l'environnement d'écriture, il ne lui pré-existe pas.
@@ -70,19 +71,20 @@ l'environnement d'écriture, il ne lui pré-existe pas.
et supprimé par un autre modèle épistémologique, celui qu'impose le traitement
éditorial en vue de l'obtention du document publiable.
+**Plan modifié**
1. [Introduction](/posts/2024-05-27-ebauche-introduction-these.html)
2. Partie 1\ : Le document comme pivot de la chaîne éditoriale scientifique
- - Définir le document
+ - Place du document dans une brève histoire des publications scientifiques
+ (revues / monographies + passage au numérique)
+ - Définir le document + document numérique
- Document comme espace normé (protocoles, formats, etc)
- Document comme espace de transaction entre les différents agents de
l'énonciation éditoriale
- - Place du document dans une brève histoire des publications scientifiques
- (revues / monographies + passage au numérique)
- Le document au prisme de la théorie des médias (le medium n'est pas
simplement un support)
- McLuhan + matérialisme
- - Kittler + essentialisme
+ - Kittler + déterminisme
- Médiologie (Debray, Merzeau)
- Éditorialisation (du point de vue infocom + du point de vue de
l'intermédialité montréalaise)
@@ -91,11 +93,14 @@ et supprimé par un autre modèle épistémologique, celui qu'impose le traiteme
des transactions entre les agents (humains) qui interviennent à l'intérieur de cet
espace et chaque élément qui participe à sa consitution devient agent de
l'énonciation éditoriale (que ce soit un format, un protocole, un éditeur, un
-auteur, etc.)
+auteur, etc.). Dès lors, il devient nécessaire de prendre l'environnement
+documentaire (environnement support)
3. Partie 2\ : Constitution du modèle épistémologique du document primaire dans
l'éditeur de texte Stylo.
- voir cette
[page](/posts/2024-05-06-la-saisie-du-texte-dans-un-nouveau-document.html)
+ - Écrire dans un environnement numérique
+ - Le document comme médiation
4. Partie 3\ : La suppression du modèle épistémologique du document primaire
- Introduire les chaîne éditoriales
- brève revue sur les chaines numériques
@@ -109,7 +114,7 @@ auteur, etc.)
document publié entraine son effacement. On ne retrouve aucune trace de ce
modèle primaire dans le document publié ni aucun indice sur les conditions de
son établissement.
-5. Partie 4\ : Conclusion
+5. Conclusion
- Recap de la PB et des hypothèses
- Revenir sur la notion de document et ses définitons (espace normé, espace
de transaction, espace de réception du texte et du paratexte, etc) et
@@ -117,5 +122,6 @@ conclure sur le faire qu'aucune trace, aucun indice de ces interactions dans cet
espace ne subsistent dans le document scientifique public.
- Le document public qui fait l'objet de la discussion savante oublie les
conditions de son existence et opère un choix du modèle épistémologique
-qui sera retenu )mémoire/archive)
- - Ouverture vers d'autres modalités de publication ?
+qui sera retenu (mémoire/archive) au détriment de toutes les représentations qui
+permettent la publication
+ - Ouverture vers d'autres modalités de publication (action de publier) ?