diff options
Diffstat (limited to 'docs/posts')
-rw-r--r-- | docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html | 36 |
1 files changed, 29 insertions, 7 deletions
diff --git a/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html b/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html index 9518a57..a673778 100644 --- a/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html +++ b/docs/posts/2024-01-12-l-ecriture-numerique-est-collective.html @@ -40,7 +40,11 @@ <li><a href="#ce-que-larchitexte-inscrit-dans-le-support" id="toc-ce-que-larchitexte-inscrit-dans-le-support">Ce que l’architexte inscrit dans le support</a></li> <li><a href="#assujetissement-à-larchitexte-et-aux-formats" id="toc-assujetissement-à-larchitexte-et-aux-formats">Assujetissement à l’architexte et aux formats</a></li> </ul></li> -<li><a href="#étude-de-cas-léditeur-de-texte-stylo" id="toc-étude-de-cas-léditeur-de-texte-stylo">Étude de cas : l’éditeur de texte Stylo</a></li> +<li><a href="#étude-de-cas-léditeur-de-texte-stylo" id="toc-étude-de-cas-léditeur-de-texte-stylo">Étude de cas : l’éditeur de texte Stylo</a> +<ul> +<li><a href="#les-formats-pivots-de-stylo-en-détail" id="toc-les-formats-pivots-de-stylo-en-détail">Les formats pivots de Stylo en détail</a></li> +<li><a href="#ce-que-stylo-permet-ou-non-de-faire" id="toc-ce-que-stylo-permet-ou-non-de-faire">Ce que Stylo permet ou non de faire</a></li> +</ul></li> </ul> </nav> </div> @@ -76,16 +80,20 @@ <h3 id="détails-de-laction-décriture-dans-lordinateur">Détails de l’action d’écriture dans l’ordinateur</h3> <p>La représentation d’un ordinateur contemporain est un souvent associé à un couple matériel/logiciel (que l’on trouve fréquemment sous l’appellation anglaise <em>hardware</em>/<em>software</em>). La partie matérielle concerne tous les composants électroniques (carte mère, mémoires, périphériques, etc.), alors que la partie logicielle englobe tous les programmes permettant d’interagir avec la partie matérielle, comme le BIOS (<em>Basic Input Output System</em>), le système d’exploitation ou encore un logiciel de traitement de texte.</p> <p>Ce couple matériel/logiciel permet de ranger l’ordinateur dans une catégorie particulière de machines : les appareils programmables.</p> -<p>La plupart de nos appareils du quotidien ne sont pas programmables : ils exécutent ce pour quoi ils sont conçus et ne font rien d’autre. Dans le cas d’un ordinateur (ou d’un téléphone intelligent) ou de tout autre appareil programmable, ces appareils sont conçus pour être manipulable comme on le souhaite et traiter les informations comme chacun le souhaite : ils n’ont pas de fonction précise à exécuter. C’est là que les logiciels interviennent : ils permettent un usage déterminé d’un ordinateur en manipulant des informations de manière à exécuter une suite d’instructions données.</p> +<p>La plupart de nos appareils du quotidien ne sont pas programmables : ils exécutent ce pour quoi ils sont conçus et ne font rien d’autre. Dans le cas d’un ordinateur (ou d’un téléphone intelligent) ou de tout autre appareil programmable, ces appareils sont conçus pour être manipulable comme on le souhaite et d’adapter le traitement des informations en conséquence : ils n’ont pas une fonction précise, au contraire ce sont des machines capable de répondre à plusieurs fonctions. C’est là que les logiciels interviennent : ils permettent un usage déterminé d’un ordinateur en manipulant des informations de manière à exécuter une suite d’instructions données.</p> <h4 id="fonctionnement-de-la-partie-matérielle">Fonctionnement de la partie matérielle</h4> <p>[De la machine en local (clavier, souris, écran, carte mère, RAM, alimentation, microprocesseur, etc.)]</p> <p>Pour fonctionner, un ordinateur n’a besoin que des éléments suivants : une alimentation, un processeur, une mémoire vive, des entrées et sorties et une carte mère auquel viennent s’ajouter un certains nombre de périphériques (écrans, souris, clavier, etc.), des extensions pour prendre en charge une partie des calculs (carte son, carte graphique) et des mémoires de stockage (disques durs) entre autres.</p> -<p>Le processeur, ou microprocesseur pour les ordinateurs modernes, est le calculateur central de l’ordinateur, c’est cet élément qui manipule toutes les données à traiter. Chaque modèle de processeur à une architecture qui lui est propre, ce qui veut dire que chacun a un modèle de traitement des informations différent (même si le résultat obtenu est identique). Un processeur est un assemblage de différents types de circuits dont l’élément le plus petit est le transistor. Un transistor est un composant électronique dont le rôle est de laisser passer le courant ou non grâce aux propriétés du semi-conducteur à partir duquel il est fabriqué. En fonction de la valeur du courant qui lui est appliqué, le résultat associé à cette valeur sera <code>0</code> ou <code>1</code>. Ce transistor est l’élément physique qui incarne les portes logiques (ET, OU, OUI, NON, XOR, etc.) et traitent toutes les données. Parmi tous les traitements possibles, certains nécessitent de garder en mémoire des résultats intermédiaires, les données temporaires nécessaires aux traitements sont enregistrées dans la mémoire vive de l’ordinateur.</p> -<p>gravée dans la silice à raison de plusieurs milliards de fois pour un même processeur. En fonction des fournisseurs, les transistors mesurent entre 7 et 10 nanomètres … La loi Moore Les processeurs sont des éléments bien gardés par les firmes qui les fabriquent, comme Intel.</p> -<p>[Aux machines distantes (Serveurs, fibre optique, ADSL … Histoire de l’Internet physique)]</p> +<p>Le processeur, ou microprocesseur pour les ordinateurs modernes, est le calculateur central de l’ordinateur, c’est cet élément qui manipule toutes les données à traiter. Chaque modèle de processeur à une architecture qui lui est propre, ce qui veut dire que chacun traite les informations <strong>différemment</strong> (même si le résultat obtenu est identique). Un processeur est un assemblage de multiples types de circuits dont l’élément le plus petit est le transistor. L’évolution des processeur a suivi la Loi Moore jusqu’au début des années 2020<a href="#fn1" class="footnote-ref" id="fnref1" role="doc-noteref"><sup>1</sup></a>, date à partir de laquelle nous arrivons à la limite physique de la miniaturisation d’un transistor.</p> +<p>Le premier processeur commercialisé, le processeur Intel 4004, l’a été en 1971<a href="#fn2" class="footnote-ref" id="fnref2" role="doc-noteref"><sup>2</sup></a>. Il s’agissait d’un processeur 4-bits comportant pas moins de 2300 transistors. Lors de la commercialisation de cet objet s’opère un changement radical dans la conception des ordinateurs puisque, dès lors, du fait de la miniaturisation de ce composant, les ordinateurs deviennent accessibles au grand public. En suivant la première loi de Moore, les microprocesseurs ont continué à évoluer jusqu’à atteindre le nombre de plusieurs milliards de transistors par processeur, démultipliant ainsi leur capacité de traitement des informations.</p> +<p>Cette miniaturisation est rendue possible par la gravure des transistors dans des disque de silice (<em>wafer</em>) plutôt que l’usage plus couteux et instable de relais et tubes électroniques. Un transistor est un composant électronique dont le rôle est de laisser passer le courant ou non grâce aux propriétés du semi-conducteur à partir duquel il est fabriqué. En fonction de la valeur du courant qui lui est appliqué, le résultat associé à cette valeur sera <code>0</code> ou <code>1</code>. Ce transistor est l’élément physique qui incarne les portes logiques (ET, OU, OUI, NON, XOR, etc.) et traitent toutes les données. Parmi tous les traitements possibles, certains nécessitent de garder en mémoire des résultats intermédiaires, les données temporaires nécessaires aux traitements sont enregistrées dans la mémoire vive de l’ordinateur.</p> +<p>Ce stockage intermédiaire mène à la question de la mémoire : on en retrouve plusieurs types blablabla (RAM et ROM). Le principe de fonctionnement des mémoires vives (RAM) est le même que pour les processeurs : ce sont des mémoires construites sur la base de transistors et/ou portes logiques.</p> +<p>Ces informations traitées, transformées et mémorisées proviennent de ce que l’on nomme des <em>entrées</em> : ce sont elles qui encodent les informations en chiffres. Une fois traitées, ou lorsque l’on souhaite s’en servir, ces données passent par des <em>sorties</em>. Les sorties font le travail inverse des entrées et décodent les chiffres en signes interprétables.</p> <h4 id="le-codage-de-linformation">Le codage de l’information</h4> -<p>ASCII + Unicode #### Fonctionnement du software (les différentes piles)</p> +<p>L’encodage et le décodage des caractères accompagne toute l’histoire de l’informatique (et du numérique). Au prémices de l’informatique, chaque matériel comportait ses propres programmes et tables d’encodage, rendant ainsi possible la transposition des données d’un matériel à un autre. Cependant, dans la plupart des cas, les données ne pouvaient pas circuler entre les différents modèles d’ordinateur, ou alors au moyen de transformations fastidieuses, rendant ainsi les traitements réalisés sur les données enfermés dans des silos. La norme ASCII (<em>American Standard Code for Information Interchange</em>) fait sont apparition dans les années 1960 pour résoudre les enjeux liés à l’encodage des données. Soumise à l’<em>American Standards Association</em> (d’abord ASA puis ANSI) en 1961 par l’un de ses inventeurs, Bob Bemer, puis approuvée en 1963, l’ASCII permet d’encoder 128 caractères sur 7 bits. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’un encodage est reconnue en tant que norme que son usage est effectif à l’instant même de la reconnaissance. Il faut attendre 1968 que le président des États-Unis Johnson demande à ce que l’ASCII devienne la norme fédérale d’encodage des informations afin de réduire les incompatibilités au sein des réseaux de télécommunications pour qu’elle commence à se répandre. Dès 1969, tous les ordinateurs achetés par le gouvernement des États-Unis étaient compatibles avec la norme ASCII. Du côté des ordinateurs personnels, il faudra attendre le début des années 1980 pour que cette norme se répande grâce, entre autre, à son implémentation dans les ordinateurs construits par IBM. La norme X3.4:1986 en vigueur aujourd’hui, a été déposée auprès de l’ANSI en 1986. C’est à partir de cette norme que d’autres ont été développées et sont compatibles ASCII, comme c’est par exemple le cas pour la norme Unicode, publiée en 1991, qui est la plus répandue de nos jours, car c’est elle qui encode le plus de caractères. Si ASCII en contient 128 points de code, le standard Unicode permet d’en encoder plus de 149 000 sur une vingtaine de bits par point de code dans sa version 15.1 (de 2023). Afin de préserver cette compatiblité entre les normes, il est d’usage d’encoder les 128 premiers caractères de façon identique à ASCII.</p> +<h4 id="fonctionnement-du-software-les-différentes-piles">Fonctionnement du software (les différentes piles)</h4> <p>Bios, OS, Logiciels, réseaux (protocoles HTTP, TCP/IP, IMAP, POP, REST, GrapHQL), communication entre les différentes couches et fonctionnement de l’inscription dans le disque dur (HDD et SSD).</p> +<p>[Aux machines distantes (Serveurs, fibre optique, ADSL … Histoire de l’Internet physique)]</p> <h4 id="conclusion">Conclusion</h4> <p>[Si j’écris la chaine de caractère “Hello world” elle passe par (décrire les éléments) jusqu’à cet encodage dans le disque dur, voir si l’écriture avec une autre architecture propose un encodage différent]</p> <p>Ce que l’on remarque en regardant de près cette configuration de l’environnement d’écriture numérique est qu’il n’est pas possible d’écrire sur le disque dur sans un agent intermédiaire : le logiciel. ## L’architexte écrit dans le textes ### Définir l’architexte Sans l’intervention du logiciel comme médiateur entre l’être humain et le support d’inscription de l’écriture numérique, il ne serait pas possible pour l’auteur d’écrire dans cet environnement. Si l’on considère l’écriture comme le geste d’inscrire une trace ou un signe dans un support, alors l’écriture numérique n’est plus un fait humain mais un acte réalisé par l’ordinateur lui-même.</p> @@ -211,7 +219,21 @@ L'affichage de l'écriture à l'écran respecte des conventions de lecture propr <p>La méthode appliquée à l’observation de Stylo est empruntée à F. Kittler et consiste à décrire rigoureusement les techniques et technologies pour em comprendre les effets sur le texte. Lorsqu’un.e utilisateur.rice de Stylo tape du texte sur son clavier, quelles sont les réponses que Stylo donne à ces instructions ? ### Qu’est-ce que Stylo ? Stylo est un éditeur de texte sémantique pour l’édition scientifique en sciences humaines. Stylo est autant un projet de recherche qu’un outil d’écriture et d’édition, qui entend poser une question décisive : qu’est-ce qu’écrire en environnement numérique en sciences humaines ? Les nouvelles fonctionnalités développées et déployées au printemps 2023 sont présentées dans ce poster. Stylo est un outil libre et open source conçu en 2017 par la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques (Vitali-Rosati et al., 2020), et soutenu depuis 2020 par la Très grande infrastructure de recherche Huma-Num. Stylo a pour objectif de transformer le flux de travail numérique des revues savantes en sciences humaines. En tant qu’éditeur de texte sémantique WYSIWYM, il vise à améliorer la chaîne de publication académique (Kembellec 2019), tout en invitant à une réflexion théorique et pratique sur nos façons d’écrire et d’éditer.</p> <p>Prendre le contrôle de son propre texte, voilà ce que permet aujourd’hui Stylo à travers plusieurs fonctionnalités fondatrices ou toutes nouvelles qui s’inscrivent dans le domaine des technologies de l’édition numérique (Blanc et Haute, 2018) : balisage du texte pour une structure sémantique fine, import de données bibliographiques structurées depuis Zotero, mots-clés contrôlés depuis plusieurs ontologies, prévisualisation avec la possibilité d’annoter, génération de plusieurs formats (HTML, PDF, XML ou DOCX), export respectant les standards de l’édition scientifique, fonctions avancées de rechercher-remplacer, édition collaborative simultanée, accès aux données via une API GraphQL, etc. Contrairement aux outils de traitement de texte tels que Microsoft Word, Stylo cherche à promouvoir et à encourager l’utilisation de standards ouverts (Marcello, 2020). Au cœur de Stylo ce sont donc les formats de balisage Markdown, de sérialisation de données YAML ou encore de structuration de références bibliographiques BibTeX qui offrent la possibilité de produire plusieurs formats de sortie depuis une source unique. Pandoc, le « couteau suisse de l’édition », génère les formats de sortie PDF (avec l’aide de LATEX), HTML, XML-TEI ou encore DOCX #### Grandes lignes sur Stylo Stylo est un éditeur de texte sémantique développé pour l’écriture en sciences humaines et sociales par la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques.</p> <p>L’objectif derrière Stylo est de …</p> -<p>Historiquement, Stylo est le fruit d’une discussion commencée en 2017, à laquelle se joint officiellement Huma-Num en 2020. #### Stylo à la CRCEN et à Huma-Num #### Les briques logicielles ### Les formats pivots de Stylo en détail #### La sérialisation des métadonnées en YAML #### L’écriture en Markdown #### La saisie des références bibliographiques en BibTeX ### Ce que Stylo permet ou non de faire (Qu’est-ce que Stylo en tant qu’agent qui écrit ?) Dépassement du simple rapport de force énoncé précédemment (grâce à une transparence dans les actions de la machine et l’augmentation de la littératie numérique)</p> +<p>Historiquement, Stylo est le fruit d’une discussion commencée en 2017, à laquelle se joint officiellement Huma-Num en 2020. #### Stylo à la CRCEN et à Huma-Num</p> +<h4 id="les-briques-logicielles">Les briques logicielles</h4> +<h3 id="les-formats-pivots-de-stylo-en-détail">Les formats pivots de Stylo en détail</h3> +<h4 id="la-sérialisation-des-métadonnées-en-yaml">La sérialisation des métadonnées en YAML</h4> +<h4 id="lécriture-en-markdown">L’écriture en Markdown</h4> +<h4 id="la-saisie-des-références-bibliographiques-en-bibtex">La saisie des références bibliographiques en BibTeX</h4> +<h3 id="ce-que-stylo-permet-ou-non-de-faire">Ce que Stylo permet ou non de faire</h3> +<p>(Qu’est-ce que Stylo en tant qu’agent qui écrit ?) Dépassement du simple rapport de force énoncé précédemment (grâce à une transparence dans les actions de la machine et l’augmentation de la littératie numérique)</p> +<section id="footnotes" class="footnotes footnotes-end-of-document" role="doc-endnotes"> +<hr /> +<ol> +<li id="fn1"><p>La première loi de Moore est relative à l’évolution des processeurs dans le temps et stipule que le nombre de transistors présent dans les processeurs doublera tous les ans pour un coût constant<a href="#fnref1" class="footnote-back" role="doc-backlink">↩︎</a></p></li> +<li id="fn2"><p>Voir la page web correspondante sur le site d’Intel, consulté le 16 février 2024 : https://www.intel.fr/content/www/fr/fr/history/museum-story-of-intel-4004.html<a href="#fnref2" class="footnote-back" role="doc-backlink">↩︎</a></p></li> +</ol> +</section> </div> </div> <footer> |